jeudi 27 décembre 2007

mercredi 12 décembre 2007

Real-politik...

Quoi !?! Nicolas sarkozy cire les pompes du colonel Kadhafi sous les dorures de la république des droits de l'homme ?
Ce doit être un homonyme, ça ne peut pas être le même terroriste qui se faisait allumer dans le téléviseur de mon grand-père...
Hein ? Lui-même en personne, mais c'est juste pour lui vendre des armes ?

Ouf, j'ai eu peur...

vendredi 7 décembre 2007

Dieu

mercredi 5 décembre 2007

TAMEREELLESLAM


"Abd al Malik, le nouveau Brel; Grand corps malade, le poète des temps modernes..."


Je perds mon flegme,
Et mon sang froid ne fait qu'un tour sur place,
Tous des artistes, monsieur, madame, que va-t-il rester pour Michelangelo !?!
Ma mère au Louvre avec ses aquarelles, le marché aux santons de la Canebière au patrimoine de l'humanité..!! Et une tarte gloupinesque sur vos visages imbus, satisfait et suffisants...

On va au cirque..? Faire des affaires..!
Tirez-vous des balles à blanc, remettez vos gueules d'équerre,
Se consumeront les barres de shit,
Sur les lauriers de 68

Après les pitoyables rimes riches débottées au dico, quitte à écrire une phrase capillotractée, voici l'impitoyable phrase prouétique ânonnée sur une musique de supermarché. Pas de rythme, pas de mélodie, on dira par choix, monsieur, madame, celui que je n'ai pas...

De tous ceux qui n'ont rien à dire, les plus agréables sont ceux qui se taisent... (Michel Colucci)

Grave ça au fronton de ta maison, cousin, ça épatera autant les meufs qu'ont rien dans le citron même si ça tirera moins à toi la couverture médiatrique...

Dépêche-toi mon pote, le temps court vite, demain une mode nouvelle effacera ta slamattitude et les branlos de ton espèce, comme elle a emporté les stars concoctées par nos amis Bouygues et Cie. Tu le sens le courant d'air dans ton dos..?

Tout n'est que feu de paille, avale bien la fumée...

T'as inventé le slam, il existe juste depuis trentes-cinq piges, en moins creux, moins insipide, mais bon... Comprenne qui veut, ou qui peut...



"Écoute, écoute...
Dans le silence de la mer, il y a comme un balancement maudit qui vous met le coeur à l'heure, avec le sable qui se remonte un peu, comme les vieilles putes qui remontent leur peau, qui tirent la couverture.

Immobile...
L'immobilité, ça dérange le siècle.
C'est un peu le sourire de la vitesse, et ça sourit pas lerche, la vitesse, en ces temps.
Les amants de la mer s'en vont en Bretagne ou à Tahiti...
C'est vraiment con, les amants.

Il n'y a plus rien

Camarade maudit, camarade misère...
Misère, c'était le nom de ma chienne qui n'avait que trois pattes.
L'autre, le destin la lui avait mise de côté pour les olympiades de la bouffe et des culs semestriels qu'elle accrochait dans les buissons pour y aller de sa progéniture.
Elle est partie, Misère, dans des cahots, quelque part dans la nuit des chiens.

Camarade tranquille, camarade prospère,
Quand tu rentreras chez toi
Pourquoi chez toi?
Quand tu rentreras dans ta boîte, rue d'Alésia ou du Faubourg
Si tu trouves quelqu'un qui dort dans ton lit,
Si tu y trouves quelqu'un qui dort
Alors va-t-en, dans le matin clairet
Seul
Te marie pas
Si c'est ta femme qui est là, réveille-la de sa mort imagée
Fous-lui une baffe, comme à une qui aurait une syncope ou une crise de nerfs...
Tu pourras lui dire: "T'as pas honte de t'assumer comme ça dans ta liquide sénescence?
Dis, t'as pas honte? Alors qu'il y a quatre-vingt-dix mille espèces de fleurs? Espèce de conne!
Et barre-toi!
Divorce-la
Te marie pas!
Tu peux tout faire
T'empaqueter dans le désordre, pour l'honneur, pour la conservation du titre...
Le désordre, c'est l'ordre moins le pouvoir!

Il n'y a plus rien

Je suis un nègre blanc qui mange du cirage parce qu'il se fait chier à être blanc, ce nègre,
Il en a marre qu'on lui dise: " Sale blanc!"
A Marseille, la sardine qui bouche le Port était bourrée d'héroïne et les hommes-grenouilles n'en sont pas revenus...
Libérez les sardines et y'aura plus de mareyeurs!

Si tu savais ce que je sais
On te montrerait du doigt dans la rue

Alors il vaut mieux que tu ne saches rien
Comme ça, au moins, tu es peinard, anonyme, Citoyen!

Tu as droit, Citoyen, au minimum décent
A la publicité des enzymes et du charme
Au trafic des dollars et aux traficants d'armes
Qui traînent les journaux dans la boue et le sang
Tu as droit à ce bruit de la mer qui descend
Et si tu veux la prendre elle te fera du charme
Avec le vent au cul et des sextants d'alarme
Et la mer reviendra sans toi si tu es méchant

Les mots... toujours les mots, bien sûr!
Citoyens!
Aux armes!
Aux pépées, Citoyens!
A l'Amour, Citoyens!
Nous entrerons dans la carrière quand nous aurons cassé la gueule à nos ainés!
Les préfectures sont des monuments en airain...
Un coup d'aile d'oiseau ne les entame même pas, c'est vous dire!

Nous ne sommes même plus des juifs allemands
Nous ne sommes plus rien

Il n'y a plus rien

Des futals bien coupés sur lesquels lorgnent les gosses, certes!
Des poitrines occupées
Des ventres vacants
Arrange-toi avec ça!

Le sourire de ceux qui font chauffer leur gamelle sur les plages reconverties et démoustiquées
C'est-à-dire en enfer,
Là où Dieu met ses lunettes noires pour ne pas risquer d'être reconnu par ses admirateurs
Dieu est une idole, aussi!

Sous les pavés il n'y a plus la plage
Il y a l'enfer et la Sécurité
Notre vraie vie n'est pas ailleurs, elle est ici
Nous sommes au monde, on nous l'a assez dit
N'en déplaise à la littérature
Les mots, nous leur mettons des masques, un bâillon sur la tronche
A l'encyclopédie, les mots!
Et nous partons avec nos cris!
Et voilà!

Il n'y a plus rien... plus, plus rien

Je suis un chien?
Perhaps!
Je suis un rat
Rien
Avec le coeur battant jusqu'à la dernière battue
Nous arrivons avec nos accessoires pour faire le ménage dans la tête des gens

Apprends donc à te coucher tout nu!
Fous en l'air tes pantoufles!
Renverse tes chaises!
Mange debout!
Assois-toi sur des tonnes d'inconvenances et montre-toi à la fenêtre en gueulant des gueulantes de principe
Si jamais tu t'aperçois que ta révolte s'encroûte et devient une habituelle révolte, alors,
Sors
Marche
Crève
Baise
Aime enfin les arbres, les bêtes et détourne-toi du conforme et de l'inconforme
Lâche ces notions, si ce sont des notions
Rien ne vaut la peine de rien

Il n'y a plus rien... plus, plus rien

Invente des formules de nuit: CLN... C'est la nuit!
Même au soleil, surtout au soleil, c'est la nuit
Tu peux crever...
Les gens ne retiendront même pas une de leur inspiration.
Ils canaliseront sur toi leur air vicié en des regrets éternels puant le certificat d'études et le catéchisme ombilical.
C'est vraiment dégueulasse
Ils te tairont, les gens.
Les gens taisent l'autre, toujours.
Regarde, à table, quand ils mangent...
Ils s'engouffrent dans l'innomé
Ils se dépassent eux-mêmes et s'en vont vers l'ordure et le rot ponctuel!
La ponctuation de l'absurde, c'est bien ce renversement des réacteurs abdominaux, comme à l'atterrissage On rote et on arrête le massacre.
Sur les pistes de l'inconscient, il y a des balises baveuses toujours un peu se souvenant du frichti, de l'organe, du repu.

Mes plus beaux souvenirs sont d'une autre planète
Où les bouchers vendaient de l'homme à la criée
Moi, je suis de la race ferroviaire qui regarde passer les vaches
Si on ne mangeait pas les vaches, les moutons et les restes
Nous ne connaîtrions ni les vaches, ni les moutons, ni les restes...
Au bout du compte, on nous élève pour nous becqueter
Alors, becquetons!
Côte à l'os pour deux personnes, tu connais?

Heureusement il y a le lit: un parking!
Tu viens, mon amour?
Et puis, c'est comme à la roulette: on mise, on mise...
Si la roulette n'avait qu'un trou, on nous ferait miser quand même
D'ailleurs, c'est ce qu'on fait!
Je comprends les joueurs: ils ont trente-cinq chances de ne pas se faire mettre...
Et ils mettent, ils mettent...
Le drame, dans le couple, c'est qu'on est deux et qu'il n'y a qu'un trou dans la roulette...

Quand je vois un couple dans la rue, je change de trottoir !

Te marie pas
Ne vote pas
Sinon t'es coincé

Elle était belle comme la révolte
Nous l'avions dans les yeux,
Dans les bras dans nos futals
Elle s'appelait l'imagination
Elle dormait comme une morte, elle était comme morte
Elle sommeillait
On l'enterra de mémoire

Dans le cocktail Molotov, il faut mettre du Martini, mon petit!

Transbahutez vos idées comme de la drogue...
Tu risques rien à la frontière
Rien dans les mains
Rien dans les poches
Tout dans la tronche!

- Vous n'avez rien à déclarer?
- Non.
- Comment vous nommez-vous?
- Karl Marx.
- Allez, passez!

Nous partîmes... Nous étions une poignée...
Nous nous retrouverons bientôt démunis, seuls, avec nos projets d'imagination dans le passé
Écoutez-les...
Écoutez-les...
Ça rape comme le vin nouveau
Nous partîmes...
Nous étions une poignée
Bientôt ça débordera sur les trottoirs
La parlote ça n'est pas un détonateur suffisant
Le silence armé, c'est bien, mais il faut bien fermer sa gueule...
Toutes des concierges!
Écoutez-les...

Il n'y a plus rien

Si les morts se levaient? Hein?
Nous étions combien? Ça ira!
La tristesse, toujours la tristesse...
Ils chantaient, ils chantaient...
Dans les rues...

Te marie pas
Ceux de San Francisco, de Paris, de Milan et ceux de Mexico
Bras dessus bras dessous
Bien accrochés au rêve
Ne vote pas

Ô DC8 des Pélicans
Cigognes qui partent à l'heure
Labrador
Lèvres des bisons
J'invente en bas des rennes bleus
En habit rouge du couchant
Je vais à l'ouest de ma mémoire
Vers la clarté vers la clarté
Je m'éclaire la nuit dans le noir de mes nerfs
Dans l'or de mes cheveux j'ai mis cent mille watts
Des circuits sont en panne dans le fond de ma viande
J'imagine le téléphone dans une lande
Celle où nous nous voyons moi et moi
Dans cette brume obscène au crépuscule teint
Je ne suis qu'un voyant embarrassé de signes
Mes circuits déconnectent
Je ne suis qu'un binaire

Mon fils, il faut lever le camp comme lève la pâte
Il est tôt
Lève-toi
Prends du vin pour la route
Dégaine-toi du rêve anxieux des biens assis
Roule roule mon fils vers l'étoile idéale
Tu te rencontreras
Tu te reconnaitras
Ton dessin devant toi, tu rentreras dedans
La mue ça se fait à l'envers dans ce monde inventif
Tu reprendras ta voix de fille et chanteras
Demain
Retourne tes yeux au-dedans de toi
Quand tu auras passé le mur du mur
Quand tu auras outrepassé ta vision
Alors tu verras, rien

Il n'y a plus rien

Que les pères et les mères
Que ceux qui t'ont fait
Que ceux qui ont fait tous les autres
Que les "monsieur"
Que les "madame"
Que les "assis" dans les velours glacés, soumis, mollasses
Que ces horribles magasins bipèdes et roulants
Qui portent tout en devanture
Tous ceux-là à qui tu pourras dire:

Monsieur! Madame!

Laissez donc ces gens-là tranquilles
Ces courbettes imaginées que vous leur inventez
Ces désespoirs soumis
Toute cette tristesse qui se lève le matin à heure fixe pour aller gagner VOS sous,
Avec les poumons resserrés
Les mains grandies par l'outrage et les bonnes moeurs
Les yeux défaits par les veilles soucieuses...
Et vous comptez vos sous?
Pardon.... LEURS sous!

Ce qui vous déshonore
C'est la propreté administrative, écologique dont vous tirez orgueil
Dans vos salles de bains climatisées
Dans vos bidets déserts
En vos miroirs menteurs...

Vous faites mentir les miroirs
Vous êtes puissants au point de vous refléter tels que vous êtes
Cravatés
Envisonnés
Empapaoutés de morgue et d'ennui dans l'eau verte qui descend des montagnes et que vous vous êtes arrangés pour soumettre
A un point donné
A heure fixe
Pour vos narcissiques partouzes
Vous vous regardez et vous ne pouvez même plus vous reconnaître
Tellement vous êtes beaux
Et vous comptez vos sous
En long
En large
En marge de ces salaires que vous lâchez avec précision
Avec parcimonie
J'allais dire "en douce" comme ces aquilons avant-coureurs et qui racontent les exploits du bol alimentaire, avec cet apparat vengeur et nivellateur qui empêche toute identification...
Je veux dire que pour exploiter votre prochain, vous êtes les champions de l'anonymat.

Les révolutions? Parlons-en!
Je veux parler des révolutions qu'on peut encore montrer
Parce qu'elles vous servent,
Parce qu'elles vous ont toujours servis,
Ces révolutions de "l'histoire",
Parce que les "histoires" ça vous amuse, avant de vous intéresser,
Et quand ça vous intéresse, il est trop tard, on vous dit qu'il s'en prépare une autre.
Lorsque quelque chose d'inédit vous choque et vous gêne,
Vous vous arrangez la veille, toujours la veille, pour retenir une place
Dans un palace d'exilés, entouré du prestige des déracinés.
Les racines profondes de ce pays, c'est Vous, paraît-il,
Et quand on vous transbahute d'un "désordre de la rue", comme vous dites, à un "ordre nouveau" comme ils disent, vous vous faites greffer au retour et on vous salue.

Depuis deux cent ans, vous prenez des billets pour les révolutions.
Vous seriez même tentés d'y apporter votre petit panier,
Pour n'en pas perdre une miette, n'est-ce-pas?
Et les "vauriens" qui vous amusent, ces "vauriens" qui vous dérangent aussi, on les enveloppe dans un fait divers pendant que vous enveloppez les "vôtres" dans un drapeau.

Vous vous croyez toujours, vous autres, dans un haras!
La race ça vous tient debout dans ce monde que vous avez assis.
Vous avez le style du pouvoir
Vous en arrivez même à vous parler à vous-mêmes
Comme si vous parliez à vos subordonnés,
De peur de quitter votre stature, vos boursouflures, de peur qu'on vous montre du doigt, dans les corridors de l'ennui, et qu'on se dise:
"Tiens, il baisse, il va finir par se plier, par ramper !"
Soyez tranquilles! Pour la reptation, vous êtes imbattables; seulement, vous ne vous la concédez que dans la métaphore...
Vous voulez bien vous allonger mais avec de l'allure,
Cette "allure" que vous portez, Monsieur, à votre boutonnière,
Et quand on sait ce qu'a pu vous coûter de silences aigres,
De renvois mal aiguillés
De demi-sourires séchés comme des larmes,
Ce ruban malheureux et rouge comme la honte dont vous ne vous êtes jamais décidé à empourprer votre visage,
Je me demande comment et pourquoi la nature mettant d'entêtement, tant d'adresse et tant d'indifférence biologique à faire que vos fils ressemblent à ce point à leurs pères,
Depuis les jupes de vos femmes matrimoniaires jusqu'aux salonnardes équivoques où vous les dressez à boire,
Dans votre grand monde,
A la coupe des bien-pensants.

Moi, je suis un bâtard.
Nous sommes tous des bâtards.
Ce qui nous sépare, aujourd'hui, c'est que votre bâtardise à vous est sanctionnée par le code civil
Sur lequel, avec votre permission, je me plais à cracher, avant de prendre congé.
Soyez tranquilles, Vous ne risquez rien

Il n'y a plus rien

Et ce rien, on vous le laisse!
Foutez-vous en jusque-là, si vous pouvez,
Nous, on peut pas !
Un jour, dans dix mille ans,
Quand vous ne serez plus là,
Nous aurons TOUT
Rien de vous
Tout de nous
Nous aurons eu le temps d'inventer la vie,
La beauté,
La jeunesse,
Les larmes qui brilleront comme des émeraudes dans les yeux des filles,
Le sourire des bêtes enfin détraquées,
La priorité à Gauche, permettez!

Nous ne mourrons plus de rien
Nous vivrons de tout
Et les microbes de la connerie que nous n'aurez pas manqué de nous léguer,
Montant de vos fumures,
De vos livres engrangés dans vos silothèques,
De vos documents publics ,
De vos règlements d'administration pénitentiaire,
De vos décrets
De vos prières, même,
Tous ces microbes...

Soyez tranquilles,
Nous aurons déjà des machines pour les révoquer

Nous aurons tout, dans dix mille ans..!!!"


(Léo Ferré - Il n'y a plus rien - 1973)

lundi 3 décembre 2007

Calmos..!


Ecoutez madame, pour l'instant, nous y'a qu'un truc qui nous fait bander, hein, c'est le Beaujolais, voilà, la blanquette de veau, le roquefort, la frangipane, le tabac brun, et le calme, vous connaissez ce mot ? Calmos, calmos!

(Calmos - Bertrand Blier - 1978)

















Rizotto à la courge et au speck
accompagné d'un bourgogne Passetoutgrains

mercredi 28 novembre 2007

Tendance














Je joue le jeu des apparences
Veste multi-réversible
Sème l’envie en Ile de France
Frôle l’inaccessible
Un tapis de fanfaron
Cherche dans mon regard
Son admirable prestation
Ca pue la collusion le fard

Tendance
La France de demain
Tendance
Le rince-doigt le baisemain

Pas beaucoup d’anciens pauvres
Surtout des nouveaux riches
Qui crachent leur opprobre
Versent dans le pastiche
Plus côté à l’argus
Ca stigmate l’avanie
Mais ça suce et ça suce
La langoustine jusqu’à la lie

Tendance
La France de demain
Tendance
La goulée rance entre les mains

Vulgarité à l’état pur
Royaume du parvenu
Palais des boursouflures
Dithyrambes ininterrompus
Vieilles caricatures
Vile prosternation
Eternelles candidatures
Pommade à profusion

Tendance
La France de demain
Tendance
Vulgarité du genre humain

mercredi 21 novembre 2007

Buffet froid

.
















- J'ai froid.
- Moi aussi.
- Respirez à fond, oxygénez-vous, profitez-en. Pour une fois qu'il pleut pas.
- J'sens plus mes pieds.
- Moi non plus.
- Vous avez mis vos grosses chaussettes de laine ?
- Deux paires !
- Allons faire un tour, ça nous réchauffera.
- Non merci, les sous-bois ça m'inspire pas. J'préfère avancer en terrain découvert. Elle m'angoisse cette forêt.
- On avait qu'si le temps s'levait, on irait faire une cueillette.
- Une cueillette de quoi ?
- De champignons !
- Le mec qui m'fera bouffer des champignons, il est pas encore né. D'ailleurs y va pleuvoir.
- Buvons un coup d'rouge.
- Y m'fout l'estomac en l'air leur picrate, il est trop vert.
- Vous êtes chiants les gars !
- C'est pas nous qui sommes chiants, c'est la nature qui est chiante, j'm'emmerde moi, j'en ai marre de la verdure ! Tout est vert !
- Si seulement la cheminée tirait correctement, on pourrait faire un bon feu.
- Pour s'enfumer, comme hier soir ?
- Y avait du vent.
- Mon cul l'vent, c'est une cheminée à la con, point final.
- Un feu, théoriquement, c'est fait pour chauffer non?
- Evidemment.
- Bon, alors comment voulez-vous qu'on se chauffe, puisqu'il faut ouvrir toutes les fenêtres pour faire partir la fumée !
- A mon avis ça vient du bois.
- Qu'est-ce qu'il a le bois ?
- Ben il est humide.
- Tout est humide, j'ai jamais vu un coin aussi humide. Le soir quand j'me couche mes draps sont humides, le matin quand j'me réveille j'peux plus arquer, j'suis qu'une douleur, tu parles d'une cure, j'suis moisi !
- Faudrait venir l'été.
- Sans moi !
- Pour l'instant c'est l'hiver et on s'les gèle !
- Vous êtes vraiment des compagnons très agréables.
- Parce que tu peux nous raconter qu'tu t'sens bien dans c'trou ?
- Et pourquoi pas, je respire, l'air est pur, tout est calme, j'me détends.
- Parce que tu trouves ça calme, toi ?
- Ben oui.
- Ben merde alors, Avec tous ces oiseaux à la con, y trouve ça calme !
- Tu préfères les bagnoles ?
- Peut-être ! Y commencent à me taper sur le système ces oiseaux !



(Buffet froid - Bertrand Blier - 1979)

mercredi 14 novembre 2007

Etudiant poil aux dents

.
Serait-il bien raisonnable de clore cette journée sans une petite pensée pour nos pauvres petits amis étudiants qui, désireux de travailler plus pour gagner plus et se branlant comme de leur première gourmette de la future privatisation de leur université ont tout de même perdu une chère journée de cours à cause d'irresponsables minoritaires (c'est à partir de combien..?) qui bloquèrent l'ombre d'un instant l'accès de leurs amphithéatres... Et ça en appelle à la démocratie, pas con...
Heureusement, l'honneur est sauf, et l'histoire morale puisque, protégés par quelques cordons de CRS (dont il me semble bien que le régime de retraite est spécial...) et après quelques tabassages en règle sur des gens sans défenses et à terre, la voie est enfin libre...
J'espère que ces pauvres petits chéris ne seront pas en plus aujourd'hui pris en OTAGE (que va-t-il rester pour Ingrid..?) par les cheminots de la SNCF ou de la RATP en voulant regagner leur petit nid..!
Je sais, on ne juge pas en bloc, mais puisque vous vous fiez toujours à la majorité (laquelle d'abord, celle qui veut rétablir la peine de mort? celle qui pensait que la terre était plate? celle qui se met une plume dans le cul parce que c'est la mode..?) alors je suis bien content d'avoir fui le plus grand nombre d'entre vous après trois semaines avortées par vos bassesses et de vous avoir laissés à votre sénescence prématurée...

Je lis à l'instant que les antibloqueurs de Nanterre scandaient à l'arrivée des CRS "Allez les bleus!"
Comment descendre plus bas qu'en mêlant sport et sécurité..?





Boutonneux et militants
Pour une société meilleure
Dont y s'raient les dirigeants
Où y pourraient faire leur beurre
Voici l'flot des étudiants
Propres sur eux et non violents
Qui s'en vont grossir les rangs
Des bureaucrates et des marchands
Etudiant poil aux dents
J'suis pas d'ton clan pas d'ta race
Mais j'sais qu'le coup d'pieds au cul
Que j'file au bourgeois qui passe
Y vient d'l'école de la rue
Et y salit ma godasse

Maman quand j's'rai grand
J'voudrais pas être étudiant
Alors tu seras un mois que rien
Ah oui ça je veux bien

Etudiant en architecture
Dans ton carton à dessin
Y a l'angoisse de notr'futur
Y a la société d'demain
Fais-les nous voir tes projets
Et la couleur de ton béton
Tes H.L.M. sophistiqués
On n'en veut pas nous nos maisons
On s'les construira nous même
Sur les ruines de tes illusions

Et puis on r'prendra en main
Quoi donc ? L'habitat urbain
Je sais ça t'fait pas marrer
J'pouvais pas m'en empêcher

Maman quand j's'rai grand
J'voudrais pas être étudiant
Ben alors qu'est-ce que tu veux faire ?
Je sais pas moi gangster

Etudiants en médecine
Tu vas marner pendant sept ans
Pour être marchand d'pénicilline
Tes saloperies d'médicaments
Aux bourgeois tu r'fileras
Des cancers à tour de bras
Et aux prolos des ulcères
Parc'que c'est un peu moins cher
Et l'tiers-monde qu'a besoin d'toi
Là c'est sûr que t'iras pas
Malgré tous ceux qui vont crever
T'oublieras que j'ai chanté
La médecine est une putain
Son maquereau c'est l'pharmacien

Maman quand j's'rai grand
J'voudrais pas être étudiant
Ben alors qu'est-ce que tu veux être ?
Je sais pas moi poète

Etudiant en droit
Y a plus d'fachos dans ton bastion
Que dans un régiment d'paras
Ça veut tout dire eh ducon
Demain c'est toi qui viendras
Dans ta robe ensanglantée
Pour faire appliquer tes lois
Que jamais on a voté
Qu'tu finisses juge ou avocat
Ta justice on en veut pas
Pi si tu finis notaire
P't'être qu'on débarqu'ra chez toi
Pour tirer les choses au clair
Et tant pis s'il est pas là

Maman quand j's'rai grand
J'voudrais pas être étudiant
Ben alors qu'est-ce que tu veux faire ?
Je sais pas moi infirmière

Etudiant en que dalle
Tu glandes dans les facultés
T'as jamais lu l'Capital
Mais y'a longtemps qu't'as pigé
Qu'y faut jamais travailler
Et jamais marcher au pas
Qu'leur culture nous fait gerber
Qu'on veut pas finir loufiats
Au service de cet état
De cette société ruinée
Qu'des étudiants respectables
Espèrent un jour diriger
En trainant dans leurs cartables
La connerie de leurs aînés

Maman quand j's'rai grand
J'voudrais pas être étudiant
Alors tu s'ras un moins que rien
Ah oui ça j'veux bien


(Renaud - Etudiant poil aux dents - Le Retour de Gérard Lambert - 1981)

vendredi 9 novembre 2007

Pour Agnès...

.
Cela m'ennuie profondément de coller encore ici un truc pas très gai, mais ce blog étant principalement dédié à mes humeurs, je ne peux faire autrement que de laisser un petit mot en mémoire d'Agnès, que la plupart des gens qui passent ici de temps à autre connaissaient et qui nous a quitté cette semaine... Je ne peux esquiver ce qui nous remplit la tête à tous depuis hier soir, depuis qu'on a été assommés... Je n'ai rien d'autre à partager...

Moi, le gros rancunier de merde, le pénible, le têtu, à l'annonce de sa maladie, j'avais mis de côté ma grande gueule et mes principes à la con pour me rapprocher à nouveau de ce qui nous unissait plutôt que d'exciter nos désaccords... Merci encore... La relativité... Y'a des choses qui deviennent vraiment dérisoires...

Vu que je crois à peu près à que dalle, et vraiment pas à la vie après la mort, je devine qu'elle ne peux pas m'entendre, mais qu'elle a su jusqu'au dernier souffle notre empathie et notre amitié indéfectible... Elle sera toujours bien tenace dans nos souvenirs... Elle est soulagée de la douleur de ses maux, paix à sa douce âme...

Je voudrais juste si y'a un putain d'enfoiré de dieu planqué quelque part derrière sa barbe lui dire que ça se fait pas, que c'est pas des lunettes qu'il lui faut, mais un chien, qu'il a confondu 28 et 82, qu'il sait vraiment pas choisir, que des salauds y'en a des caisses, alors pourquoi ça tombe sur la gueule des bons êtres humains comme elle, ou Eric, ou Stéphane, ou Gilbert..?
Le coeur sur la main, ça doit gêner, ça doit lui rappeler des trucs qu'il est pas capable de faire, lui l'omnipotent, alors il taille dans le vif... Qu'on le balance au néant...

A vous tous qui passez par là, je veux vous dire que je vous aime, parce que j'aurais trop peur de le regretter des fois qu'un jour il soit trop tard...

On se retrouve très bientôt pour des nouvelles plus gaies, moins perso, parce que la vie continue, et qu'on a pas le choix... Pensées à vous tous, amis, famille, petit frère, et messager des mauvaises nouvelles...

lundi 5 novembre 2007

Fromage ou dessert..?


Charlie ou l'Equipe ?


Houellebecq ou Werber ?

Reiser ou Faizant ?

Coluche ou Magdane ?

Dewaere ou Canet ?

Updike ou Brown ?

Ferré ou Sardou ?

Inter ou Skyrock ?

Blier ou Besson ?

Duchamp ou Ben ?

Lucchini ou Leeb ?

Onfray ou Glucksmann ?


Longue est la liste ma chérie, et raide est la frontière...

Lever un lièvre ou le tirer..?

mardi 30 octobre 2007

La Quête


Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d'une possible fièvre
Partir où personne ne part
Aimer jusqu'à la déchirure
Aimer même trop même mal
Tenter sans force et sans armure
D'atteindre l'inaccessible étoile
Telle est ma quête
Suivre l'étoile
Peu importe mes chances
Peu m'importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l'or d'un mot d'amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon coeur serait tranquille
Et les villes s'éclabousseraient de bleu
Parce qu'un malheureux
Brûle encore bien qu'ayant tout brûlé
Brûle encore même trop même mal
Pour atteindre à s'en écarteler
Pour atteindre l'inaccessible étoile


(Jacques Brel - La Quête - L'homme de la mancha - 1969)


















Etat d'esprit du matin, brume intérieure, sombre amertume, grisaille oblongue, mais l'envie dy croire, creuser, creuser encore, et retourner la terre de mes mains, s'il le faut...

"Ce qui compte dans une vie, c'est l'intensité d'une vie, ce n'est pas la durée d'une vie."

A mon frère, l'Homme de la Mancha, recopieur de chansons préférées...

jeudi 25 octobre 2007

Traître..!

Depuis le début, j'essaie d'éviter les messages trop persos, genre private joke, photos de famille ou de vacances, voire de ma tronche. (Putain, j'arriverai jamais à être narcissique, foutu pour l'artistique..!) Et d'une parce que c'est pas mon truc, et de deux because j'ai pas trop envie que les personnes qui passent par là (je sais toujours pas par quel miracle d'ailleurs...) ne se sentent pas invités...


Mais aujourd'hui, il y aura entorse : "Caz, qu'est-ce que tu fous, bordel..?"
On dira que j'ai exceptionnellement le droit car c'est un peu grâce à lui (ou par sa faute) que je me retrouve à m'astreindre à cet exercice régulier (sic mon premier post) dans lequel je commence finalement à prendre du plaisir.
Ce soir, je suis encore allé faire un tour sur le blog de Sydgin, l'espérance en tenaille, la confiance en oriflamme, et hop, toujours rien, parti sans laisser d'adresse. Sur ce, pas farouche, ni rancunier, ni bégueule, je me dis que comme j'ai envie de l'entendre un peu, faute de nouveauté, je vais aller me promener dans les vieilleries... Et voilà t'y pas que je retombe sur un post publié à mon endroit, dans lequel je retrouve sa plume et sa fraternité. Du coup, sans nouvelles, sans fraicheur, je vous le colle ici... Ca fait toujours plaisirun petit texte de Gainsbourg Serge, et trois mots de Syd...
Longue vie à eux, à lui...


[...]

Il est un ami, un frère, qui saura apprécier...

J'ai ressenti les premières atteintes du mal
Sous les sarcasmes de Marilou
Mes oreilles après des mots comme vieux con pédale
Se changèrent en feuille de chou
Aux aurores j'allais au café buraliste
Faire provision de fumigènes
Et je demandais au pompiste
Derrière le zinc le plein de kérosène
Puis traînant mes baskets
Je m'allais enfermer dans les water-closets
Où là je vomissais mon alcool et ma haine
Titubant je m'en revenais
Et les petits enfants riaient
De mes oreilles en chou-fleur
J'avais pris peu à peu la tronche d'un boxeur

(Serge Gainsbourg - Premiers symptômes - L'homme à tête de chou - 1976)

Souviens-toi, ce texte, tu l'as écrit de ta plume et tu me l'as offert, il y a des lunes. Tu les connais, ces noirs moments succulents et terribles, suspendu entre l'amour fou et l'envie de se faire sauter le caisson. Avec la conscience du danger dans lequel on se jette à corps perdu, à coeur ouvert, déchiqueté, alerte au moindre de ses gestes, à ta Marilou de l'instant. Tu t'en veux d'être aussi con, autant que superbe aux yeux de ces milliers de demi-mecs fadasses qui ne jurent que par la baballe au fond des filets. Tu les entends, ces vers d'Apollinaire ou de Rimbaud, quand tu passes sur un pont, dont le cours d'eau qu'il enjambe t'es doux et profond. Tu revois Dewaere dans Série Noire et Belmondo comme Un Singe en Hiver. Pfff à quoi bon lui expliquer tout cela, à elle ? Elle, digne, magique d'ignorance, elle ne peut que se défaire des profondeurs de l'effroi, de la folie dans laquelle elle nous balance. Laisse couler, vieil ami, laisse couler... Elle ne veut pas de toi ? Elle sait pas ce qu'elle y perd... la petite chienne... J'y pense, et puis j'oublie.

Sydgin

[...]


lundi 22 octobre 2007

Télécharge - ment...


Jeudi 4 octobre, Poste à Galène. Quelques secondes avant que le groupe monte sur scène, en guise de présentation, le régisseur de Déportivo, affublé d'un masque genre super-héros vient au micro et crie : "Je suis téléchargeor, je mange les gens qui téléchargent et prennent des photos amateur, je laisse maintenant la place à Deportivo !", puis il pousse un long hurlement.
Je reste un peu collé dans la régie. Je me demande si c'est un rite à chaque live, un message politique, du premier ou second degré. En pliant le plateau, je questionne le bassiste sur le but de cette intervention, et, assez mal à l'aise, il me répond que ça change à chaque fois et que c'était un délire. Est-ce qu'il n'assume pas le fait de laisser traiter une partie de son potentiel public de voleurs ou joue-t-il franc jeu ? Le doute m'habite. En fait dorénavant j'évite d'avoir à discuter de cet apparemment gravissime problème qui ébranle le beau monde de la musique et m'en touche une sans faire bouger l'autre. Parce que les arguments du genre "ouais quand tu veux du pain tu vas chez le boulanger et tu le payes, tu le voles pas !" me laissent à peu près dans le même état que les défenseurs de la peine de mort te demandant " si on tue tes enfants t'as pas envie de tuer le mec?" Ce genre de propos commence vraiment à me hérisser les poils. La démago a de longs et beaux jours devant elle. Et dire qu'il aura fallu quelques vingt-cinq siècles de réflexions philosophiques depuis le miracle grec pour en arriver là...
En fait le truc qui m'énerve le plus dans ce genre de pseudo-discussions c'est que les gens défendent quasiment toujours leur intérêt. Il suffit de les changer de place pour qu'ils changent de point de vue... Pas la moindre conviction. Et ça gueule contre le capitalisme, et ça se la joue rockers-rebelles, héritiers de je ne sais quoi. Y'a qu'à voir l'immense hypocrisie des intermittents du spectacle, qui se sentent concernés par le monde culturel quand on touche au monde financier. Y'avait plus de place en école de commerce du coup y z'ont pris école de musique... Mais ceci est encore un autre pan de la tartuferie musicale, revenons à d'autres moutons...

Bon, comme j'ai pas envie de me lancer dans une diatribre stérile pour essayer une fois de plus de bien me faire comprendre et ne pas passer comme d'habitude pour un type borné ou plein d'à prioris en résumant ma pensée à une simple phrase du genre : "ces gens-là, ils avaient qu'à faire du sport ", je vais retranscrire un petit message sympathique sur le téléchargement laissé par un type(dont je ne me rappelle plus le patronyme) sur un forum (genre celui d'Eiffel il me semble...)




"En tant que consommateur et artiste, et sans vouloir faire offense au site qui a lancé le débat, ces questions n'ont pas lieux d'être soulevées. Elles n'ont jamais été soulevées par ceux qui font et aiment la musique. Elles ont été soulevées par ceux qui se sucrent autour de la musique.
Seule la petite Jet Set artistique parisienne à joué le jeu des prods, un exemple, Diams, très à la mode auprès des jeunes, a fait de la prévention contre le piratage...
On t'excuse ma fille, même si t'as fait une boulette.
Car certains artistes factices ne sont rien sans leur prod, et les prods font tout pour rendre un artiste juteux, dépendant. Ca peut même aller loin, la cocaine vous connaissez?
C'est un faux débat, une mascarade orchestrée par une bande de grippe-sous qui sent le vent tourner, j'ai nommé les majors et leurs filiales.
Cette question se pose uniquement pour ceux qui veulent protéger leurs intérêts financiers dans le business de la production musicale.
Ils ne sont ni musiciens, ni artistes, ils se moquent de toi, de moi, de nos gosses.
La richesse culturelle et les bienfaits des échanges de données par le biais d'internet sont indiscutablement écrasants par rapports aux méfaits qu'ils engendrent.
(pour les artistes, c'est de la promotion, pour l'auditeur, une vraie borne d'écoute).
En gros ce n'est pas qu'on achète moins de disques, c'est que maintenant on achète moins de merde, puisqu'on écoute à loisir avant d'acheter.
Et puis il n'y a qu'à moins composer des airs convenus et bons à jeter au bout d'une semaine,
parce que forcément c'est relégué au rang de download.
Enfin arrêtez de croire que lorsqu'on aime un artiste on se contente de l'écouter en mp3. Les gens aiment, ils achètent; quelle manière incroyable ont les prods de jouer l'arroseur arrosé, d'accabler les gens de mesquinerie vis a vis des artistes, alors qu'ils sont les premiers à le faire.
Pour palier aux téléchargements, c'est aux éditeurs et aux artistes d'évoluer, de miser davantage sur la qualité et surtout l'authenticité de la musique, que sur le marketing et les appats promotionnels. Mais les chiens et les charlatans qui tiennent les majors arrosent leur petit monde en réinvestissant sur leurs amis qui font du design, de la promo, de la com, de la branlette pour te faire rentrer le truc dans le crâne, te duper sur la came.
Depuis le net, t'inquiètes qu'ils sont un peu vénère. Parce que leur métier devient obsolète...
En deux mots, télécharger ne tuera jamais l'industrie, elle pèse déjà trop lourd, les besoins financiers sont incessants en temps de guerre.
Vive l'autoprod, on vous crevera, comme aux Etats-unis, bientôt vous ne serez que des distributeurs dociles, l'artistique reprendra ses droits et l'auditeur sera éduqué, transporté, et pas sous estimé et dupé sur le potentiel artistique de son pays, représenté par de pauvres merdes, des putes qui remuent du boule et des producteurs qui veulent faire chanter à tes gosses des inepties !
Ouvrez grand vos oreilles ! Arrêtez le cul, arrêter les baby hip hop, les alyzées, arrêtez les grenouilles en 3D!
"



"Un jury civil d'un tribunal de l'Etat du Minnesota a condamné une Américaine à une amende record de 222.000 dollars pour avoir utilisé un site internet de partage de musique. Jammie Thomas a été reconnue coupable d'avoir enfreint la loi sur le copyright en téléchargeant illégalement 24 chansons et a été condamnée à payer une amende de 9.250 dollars pour chacune d'entre elles. Il s'agissait du premier procès en présence d'un jury dans l'offensive juridique lancée par l'industrie musicale contre le téléchargement illégal de musique. Selon des documents produits dans cette affaire, les compagnies discographiques Capitol Records (groupe EMI), Sony BMG Music Entertainment, Arista Records, Interscope Records, Warner Bros Records et UMG Recordings ont attaqué Jammie Thomas en avril 2006 après avoir établi un lien entre son ordinateur et des fichiers de musiques d'artistes tels que Green Day, Aerosmith et Guns N'Roses."

PS: Pour ceux qui n'ont toujours pas saisi, je n'ai pas reproduit ces textes ou écris ce post pour me déculpabiliser, puisque je ne suis pas téléchargeur...

mardi 16 octobre 2007

samedi 13 octobre 2007

Massacre annoncé...


Il faudra bien que je m'y résolve un jour...

C'est moi ou c'est de pire en pire..?

vendredi 12 octobre 2007

La Bible, la vraie..!

















Elle vient fraîchement d'intégrer mon logis, en remplacement d'une vieille édition élimée...
Ici, pas de versets, préceptes et autres commandements...
Juste un concentré explosif, le livre référence, la base indispensable, le ciment de nos bâtisses...


Spéciale dédicace à l'ami Magyd...


Petit j'étais largué on dit ici "à Lourdes"
Dans ce que l'on appelle une famille lourde
L'amour y était le contraire du doute
La tête collée contre le poêle à mazout
Rêveur et j'ose même dire dans le coton
A attendre qu'on me dessine un mouton
Mouton je l'étais jusque dans la tonsure
Mais les Brushings font pas dans la littérature
Et la main de ma mère était là en cas de doute
Comme un parapluie qui te protège des gouttes
De pluie et j'ose même dire du mauvais temps
On avait rien on était content

Avant qu'on me dise dégage Et qu'on ne me parle plus au présent
Avant qu'on déchire mes pages Et qu'on me dise "place et au suivant"

Petit j'étais gentil j'étais même agréable
J'écrivais les deux coudes posés sur la table
J'ôtais de ma bouche les insanités
Comme un petit prince de l'humanité
Rêveur je cédais ma place aux personnes âgées
Pour un sourire une poignée de dragées
J'enlevais ma casquette en entrant à l'école
Mais être poli ça dispense pas des colles
Gentil et tout à la fois dernier de la classe
Eveillé comme pouvait l'être une limace
Je dormais j'ose même le dire si profond
Et que s'écroule le plafond

Car j'attendais petit prince des gloutons
Qu'on me porte à la bouche des paquets de bonbons
Y avait pas la monnaie mais c'était tout comme
Car le baiser remplaçait l'économe
Rêveur et malgré les corvées de charbon
Ma récompense était un bisou à l'horizon
Mais dépassé le siècle où on te met au couvent
J'étais si nul ma mêre a pris les devants
Et se pointait à l'école un chiffon dans la chevelure
La maîtresse disait "regardez ces ratures!"
Le coeur en miettes elle faisait parler l'eau et le sel
Et s'en retournait à sa vaisselle

A dix-huit heures se pointait le maçon
Un seul regard et à l'heure des cuissons
Y disait "vous voulez qu'on nous coupe les bourses?"
A ces mots une larme descend de la grande ourse
Et j'ai compris qu'il y avait qu'une façon
D'apprendre l'art de la multiplication
Depuis j'ai plus voulu ressembler aux statues
Et j'ai laissé mes potes à la salle de muscu
Ma mère m'a jeté un bouquin sur la table
Un gros machin qui rentrait pas dans mon cartable
C'est tous ces mots qui ont allumé la lumière
Et spéciale dédicace au Petit Robert


(Zebda - Le Petit Robert - Essence ordinaire - 1998)






Pas en vivant avec son chien, le deuxième album de Magyd Cherfi, est sorti en mai, avec des illustations de Manu Larcenet

lundi 8 octobre 2007

Coupe du monde de la bêtise, la France en pôle position

Entendu à la radios et lu dans des journaux sérieux : "Une victoire de l'équipe de France en coupe du monde de Rugby pourrait redonner le moral aux français et faire remonter la croissance de 0,5%"

Mesdames et messieurs les collabos, qui chantez pour la gloire la tête dans les lauriers et les pieds dans la merde, si vous avez autant de pouvoir que ça, je vous en supplie, arrêtez la terre, je veux descendre...

dimanche 7 octobre 2007

Vengeance!!



Injustice fut réparée, hier, au 57 de la Place Jean Jaurès dite La Plaine, où, avec ou sans nos cartes vitales, nous sommes repartis avec un traitement personnalisé adapté à nos symptômes.

dimanche 30 septembre 2007

Dimanche râté...


Encore un dimanche sans passer chez Guy. Un de plus. Un de trop.

Un dimanche sans la kémia étalée sur le comptoir comme la queue d'un paon cullinaire, sans Saïd qui du coup met le ramadan à gauche, sans le verre givré tout droit sorti du congélo rempli jusqu'à la gueule avant qu'on ait eu le temps de dire ouf, sans les poteaux qui n'arrivent jamais à l'heure mais qui arrivent toujours, les plis de la nuit courte et improbable tapissés sur le visage collé, sans le vieux disque rouillé qui moisi toujours dans la platine, sans le touriste égaré qui se fait appeler Serge en commandant un chocolat chaud à midi quarante, sans le petit dessin ou la petite phrase scotchée méticuleusement sur le vieux placard rose-marron un matin calme, sans les vétérans qui se pourrissent la gueule à la fin de chaque partie de carte mais qui boivent le coup quand même, sans la bague qui frappe le zinc pour aider à se remémorer la commande et la cloche qui carillonne à faire saigner les tympans pour signifier que l'arménien à laissé un pourboire, sans Ber qui raconte comment il est parti un jour habiter tout seul parce qu'il en avait marre que sa femme lui demande à quelle heure il rentrerait des boules...

Encore un post aussi ou je me plains, où je suis jamais content, où je casse l'ambiance... Un post où j'en veux à la planète entière d'oublier qu'on va tous y passer et que c'est dégueulasse, de me dire que la tronche que j'ai ce matin, je la regretterai dans dix ans... De me dire que si ça se trouve Guy va y passer cette nuit et que je garderai à vie un parpaing dans le ventre pour avoir avorté cette matinée...

On aura qu'à mettre ça sur le compte de l'automne... C'est la saison de la mélancolie, non? ça emmerde le monde de rallonger les jupes, enfiler un gilet, perdre des heures de luminosité, rallumer les chaudières, ranger les palmes et le tuba... Et bien moi ça me ravive la chaleur humaine, et c'est sûrement pour ça que j'aurais aimé avoir le temps d'en perdre au passage (du temps, pas de la chaleur...), d'en égrener à la petite semaine. Profiter du plaisir de rester enfermé avec ses proches, frapper le boeuf, ranger la bibliothèque, partager un bon repas accompagné d'un petit... Chaboeuf tiens par exemple..! Ma cave s'en tape pas mal du climat, la température y est constante, les cris des aficionados du ballon ovale ou de toute autre évènement aussi insignifiant n'effleureront même pas le silence qui y règne... Tiens, ça me donne envie de faire à manger tout ça, et de vous livrer une petite recette. On se retrouve même endroit même heure..!

vendredi 28 septembre 2007

Droit de veto...

Ce petit cocktail improvisé n'y fera rien... Au diable les encouragements, les avalanches de présents clinquants, les accolades et tapes dans le dos... J'ai mis mon veto. Bouclé les pistes de décollage, ficelé les contrôleurs, débranché les pilotes automatiques. Non, tu ne prendras pas cet avion improbable pour partir t'épuiser dans les moiteurs de l'Ile intense au risque d'un crash océanique indien. Tu n'as pas besoin pour m'épater de braver le Chikungunya ou d'escalader le Piton de la fournaise. Je suis bien plus ébahi par la traduction simultanée d'une ordonnance ou l'interprétation d'un bilan sanguin. Et qui donc à présent me fera livraison à domicile de dichlorhydrate d'hydroxyzine? Auprès de qui me pourvoir en antalgique antipyrétique non salicylé? Et si d'aventure il m'est à nouveau nécessaire pour rester un temps soit peu acteur social à part entière - apte à cumuler les agios, acheter une lessive qui lave plus blanc que blanc, ou encore mettre un ticket dans l’horodateur - d'ingurgiter quotidiennement un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine, auprès de quelle officine vais-je débarquer, les joues empourprées par la honte de ne pouvoir assumer la lourdeur du poids sur mes épaules qui me penche vers la terre, le trouble inavouable d’un inconscient qui sans passer par la case maîtrise et volonté guide mes (mé)faits et gestes ? Évidemment, tu le sais bien, cela n'est que boutades à l'emporte-pièce, pied de (nouveau)nez, fadaises, rien ne me faisant plus plaisir que de savoir les gens que j'aime guidés par leurs désirs, même si je ne supporte pas les départs et les changements. Mais bon, si tu t'ennuies, tu regrettes, sens poindre la mélancolie, je serai là, je n’aurai pas bougé. Je t’attends…

mercredi 19 septembre 2007

Un peu de pudeur...



Les smicard (c'est à dire les plus nombreux...), les rmistes (les fainéants qui veulent pas travailler...), les fonctionnaires (les nantis toujours en rtt...), les fraîchement licenciés (il faut bien faire tourner la machine...), les sdf (qui préfèrent boire dans la rue plutôt que d'aller au boulot...) seront content d'apprendre que le Cac40 a clôturé dans une superbe hausse de 3 virgule 47 pour cent...


Tout le monde descend d'un cran... et d'autres du train en marche... Laisse la place à ton voisin... Ceux qui doutent, ceux qui louchent, pourraient faire preuve d'un peu plus de volonté... on a rien sans rien... tout se mérite...


Le sdf n'est même plus un homme, mais un insecte, on propose de le vaporiser de produits toxiques afin de le cacher à nos yeux si fragiles...
Pas grave, le rmiste viendra remplir ses rangs dans quelques mois, quand il lui sera impossible de se loger et de se nourrir...

Le smicard, à qui on demande pour un logement décent des garanties impossibles à fournir ne vit plus mais survit, arrivant à peine à dormir et manger pour retourner au turbin, il détient à peu près le pouvoir d'achat du rmiste il y a quinze ans, mais lui au moins il bosse... et qu'il la boucle, certains sont quand même prêts à prendre sa place...

Fonctionnaire, la belle affaire, un métier sûr, d'avenir... par le passé... et quel fonctionnaire? l'instit? l'infirmière? le flic? le contrôleur des impôts? la greffière du tribunal? l'assistante sociale? le pompier? ce mot ne veut rien dire... de toute façon réjouissez-vous, on vous mitonne en ce moment même le plus grand démantèlement de l'histoire, vous n'aurez plus à cracher sur celui que vous enviez...

Les fraîchement licenciés, trop vieux, trop noirs, trop femmes, trop idéalistes, ces simples d'esprit qui ne comprennent pas pourquoi ils sont virés alors que leur entreprise vient de battre tous les records de bénéfice, seront ravis ce soir, d'entendre encore que le nombre de demandeur d'emploi est en baisse et la bourse en hausse, peut-être pourront-ils aller miser leurs indemnités sur Total ou Vivendi...

J'oubliais, ce doit être de la faute des 35 heures et de l'euro...

lundi 10 septembre 2007

jeudi 6 septembre 2007

La vie me fait peur





Trente-trois pieds, c'est l'altitude idéale pour réfléchir à sa vie. Paul s'efforce de retrouver le fil conducteur et remet les chapitres dans l'ordre : la mort, les acrobaties financières, ses errances, ses relations tumultueuses avec les femmes. "Je suis tout petit. Je peux vivre dans un verre à dents", dira-t-il un jour. Et si c'était vrai ?


(Quatrième de couverture élidée de "La vie me fait peur" (Jean-Paul Dubois - Seuil - 1994)

mardi 4 septembre 2007

La Tasca

Je ne vous dirai pas qu’on se croirait en Espagne, vu que les voyages c’est pas vraiment ma spécialité, que ça fait longtemps que je n’y ai pas mis les pieds, et que ma boussole indique plutôt des latitudes moins exotiques où le folklore accomode de préférence les galettes de sarrazin, le cidre, le calva et les tartes aux pommes, mais si on mange aussi bien en Espagne, et dans une si bonne ambiance, alors ça vaut le coup de faire les trois cent trente quatre kilomètres qui nous séparent de la région ibérique. En même temps, c'est d'autant plus pratique et moins onéreux de pousser la porte de la Tasca, surtout vu la piètre qualité de mon espagnol.

Et puis surtout, un lieu, c'est d'abord des gens. Ici, dixit David, le patron de l'établissement, on vous a mis les meilleurs. A commencer par lui. Et en face d'Hervé, son comparse, personne n'osera dire le contraire. Avec un physique à faire palir un déménageur Breton, passé une heure correcte, il torture sa guitare et frise l'apoplexie à essayer de choper la tierce du dessus, jusqu'à ce que la petite retombe dans vos bras, car ici, lors des tournantes, les filles ont les yeux qui brillent et réclament les morceaux suivants tandis que la six corde passe de main en main. On se sent bien, on aspire la fumée et on enchaine. Comment faire, pour éviter les poncifs, ici c'est comme à la maison, en tout cas une maison ou on laisse la morosité sur le palier, ou les soucis sont repoussés au lendemain, au diable les varices, et ou la torpeur de la nuit devient porte de tous les possibles.
Pas de jardin pour nous, à consommer sur place !
Allez Hervé, fais monter la pression, David, débouche-nous donc encore un petit Funambule, n'est pas né qui nous mettra dehors avant nos postillons, ce soir le verbe sera haut et la vanne fusante, on est soudés, prêts à affronter le réveil difficile, la prudence est aux fers, le cap bien ancré dans la tempête, et au diable les emmerdements..!

dimanche 2 septembre 2007

samedi 1 septembre 2007

Volontaire


Amertume désenchantée
Sollicitude solitaire
Destruction romantique
Brimades à l'échelle planétaire

Dose infime seuil limite
La platitude nécessaire
Navré déficient dépoli
Latitudes humanitaires

Prise d'otage crise de nerfs
Courbe d'amour déficitaire
Torture mentale vide cérébral
La tête dans la pompe amère

Viens me chercher me noyer
J'en fais une belle affaire
Partir les pieds devants
J'en deviens volontaire






vendredi 31 août 2007

dimanche 26 août 2007

samedi 25 août 2007

Ronsard 58

Tant qu't'auras ma belle de chouettes avantages
T'auras des amants t'auras du succès
T'auras des vacances sur les beaux rivages
Et des bikinis à tout faire craquer
T'auras des visions t'auras des bagnoles
Des types bien sapés te f'ront du baise-main
Tu f'ras des sourires tu joueras ton rôle
Mais tu n'seras jamais qu'une petite putain

Putain des trottoirs putain des palaces
Pour les mecs dans l'fond c'est le même tabac
On lui paye son prix on s'en débarrasse
Faut qu'elle fasse l'amour et pas d'embarras
D'ailleurs un beau jour ma bath petite môme
Faudra qu'tu t'décides à passer la main
Alors en chialant tu t'diras qu'ma pomme
Elle avait du bon en tant qu'écrivain

C'est tout c'que t'auras mes vers à la gomme
Ma littérature dont tu t'es foutu
C'est tout ce que t'auras pour t'rappeler les hommes
Tes anciens tordus qui t'regarderont plus
C'est le seul miroir où tu n'seras pas moche
Il est garanti pour l'éternité
Le vieux père Ronsard n'était pas une cloche
Quand il disait ça à sa mijaurée


(Serge Gainsbourg - Ronsard 58 - Du chant à la une - 1958)


lundi 20 août 2007

Lundi pourri...

Un de plus, un comme celui-là, un comme le 30 juillet où j'apprends la mort de Michel Serrault au réveil... Chienne de connexion d'une zone sinistrée où rien n'était postable, alors je me rattrappe aujourd'hui...















C'est ma faute Michel, dans mon post du lundi 4 juin (encore un lundi...), je t'ai oublié dans ma liste...

jeudi 16 août 2007

vendredi 20 juillet 2007

Les Passantes






















Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu'on connait à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais

A celle qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui preste s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui

A la compagne de voyage
Dont les yeux charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu'on est seul peut-être à comprendre
Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré sa main

A celles qui sont déjà prises
Et qui vivant des heures grises
Près d'un être trop différent
Vous ont inutile folie
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant

Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin

Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre
Aux cœurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on n'a jamais revus

Alors aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lêvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir


(Antoine Pol - Émotions poétiques - 1911)

dimanche 24 juin 2007

Urgence..!

Non, je ne vous parlerai pas de ce magnifique feuilleton gorgé d’émotions intenses où le moindre défibrillateur fait vibrer la ménagère de moins de cinquante ans (maman, passe ton tour...) mais bel et bien de notre ami (je sais pas pour vous mais moi c’est mon pote) Patrick Pelloux, chef urgentiste, président de l’association des médecins urgentistes, et chroniqueur à ses heures. Certains demanderont d’ailleurs quand est-ce qu’il travaille avec tout ce qu’on le voit dans les médias (c’est souvent des médecins d’ailleurs c’est bizarre…) ce à quoi je répondrai que ta gueule, tu fais quoi toi pour les autres...
C’est fou ça, à chaque fois qu’un type (ou une femme, parité oblige) sort de l’anonymat, allez hop, on y va à bras raccourcis, ouais, il ferait mieux de bosser, il nous donne des leçons, il est mégalo… Y’a qu’à voir Bové ce qu’il prend dans la gueule alors qu’il aura tout de même contribué grandement au fait qu’on parle de certaines choses. Mais là n’est pas le propos, en général vaut mieux fermer sa gueule, comme ça t’es sûr qu’il t’arrive rien…



Enfin bref, Pelloux n’est pas trop le genre la fermer et signe toutes les semaines une petite chronique dans Charlie hebdo, et vlati pas que le Cherche midi nous fait le plaisir de compiler ça dans un bon gros pavé, le tout agrémenté des dessins de ce grave de Charb parus avec les articles…
Et bien moi je dis oui, je l’ai mis aux commodités, et je redévore les tranches de vie chaque jour, en me disant que y’en a qu’on non seulement du courage, mais en plus du talent, et ça me fait une fois de plus me dire que je vénère tous ces anonymes, pompiers, infirmiers, voire bénévoles qui ne roulent pas sur l’or et qui font des métiers de tarés.
Et, comme le dit si justement Val dans sa préface : « Patrick (…) croit en l’humanité, et celui qui s’en moque ferait bien de le faire discrètement, parce qu’un jour ou l’autre il arrivera aux urgences agonisant, et il sera bien content de trouver un médecin qui croit en l’humanité »
Pelloux est poursuivi par le conseil de l’ordre, il dit des trucs qu’il ne faut pas dire. Il défend l’hôpital public et la vieille idée gauchiste selon laquelle tout être humain a le droit d’être soigné sans qu'on lui demande sa carte bleue, si possible dans un lit, et de plus pas après vingt quatre heures d’attente. Mais c’est sûrement pour se faire de la promo, comme ce mégalo de Bové, qui est prêt à aller en prison juste pour qu’on parle de lui… Ils abusent tout de même…
Lisez Pelloux, vous ne serez pas déçus, il vous invite au partage, avec des mots simples et des émotions vraies, vivez quelques instants aux urgences avec tout ce que cela comporte : la souffrance, la peur, le désespoir, le surréalisme, la possible capitulation, le ressaisissement, l’espérance, la solidarité, l’humanité, et la plume de ce véritable journaliste qui se fait plus affûtée et précise à chaque chronique, jusqu’à vous faire petit à petit dans les brumes du mercredi matin prendre Charlie à rebrousse-poil, histoire de voir poindre en tout premier la petite histoire…

samedi 23 juin 2007

Vingt ans bientôt...
















Fredo mon pote mon frangin mon poteau mon copain tu m'tiens chaud...

vendredi 22 juin 2007

La Jalousie



L' amour n'est qu'une histoire de transpiration
Jamais le bout de son sexe n'effleurera la puissance et la fulgurance du verbe
Il peut toujours fouiller
Aveugle avide

Je te regarde
Comme un lion en cage
Mes mains pleurent
Mes yeux saignent

Extasie-toi donc dans la liesse
N'omettant aucun orifice
Jusqu'à n'en plus pouvoir
Jusqu'à l'écœurement
Jusqu'à la lie

Je te regarde
Le rimmel coule sèchement sur tes joues pâles
Ton corps vibre mais ta tête est ailleurs
Ceux-là n'ont pas le pouvoir de lire derrière les mots
On se lasse de tout
Tu comprendras trop tard

Je suis parti
Loin
Je ne t'entends presque plus gémir

Un de ces quatre matins
Je serai enfin calme
Rasséréné
Choyé
Vainqueur
J'ai tout mon temps

Tu n'auras que tes yeux fatigués et hagards
Pour te souvenir que tu es encore en vie

samedi 9 juin 2007

Personne n'est comme toi



La candeur de tes gestes
Paraît n’attirer nul autre que moi
Les yeux rivés sur toi sans reste
Peut-être la grâce ne les atteint pas

D’aucuns visent par mode et Moss
Rient des Rubens des muses à Marco
Oublient la pulpe et nient les bosses
Leur violon d’Ingres n’est jamais alto

Qu’ils plient les railleurs
J’me sens bien dans ta peau
Jamais mieux ailleurs
Que campé sur ton dos

vendredi 8 juin 2007

Marre...




























Vous commencez vraiment à nous les briser...

lundi 4 juin 2007

Bye bye Jean-Claude...

















Water, water everywhere but not a drop to drink...
Mais qui donc pourra lire ton oraison funèbre..?
D'habitude c'est toi qui t'y colle...
Tu l'avais bien connu...
Pourquoi ce n'est pas Delon qui casse sa pipe au petit matin au lieu de faire le pleurnichard dans ma téloche..?

Déjà Noiret, maintenant toi, laissez-moi encore Rochefort Marielle et Piccoli ou je descends du bus...

Allez, un petit coup de nostalgie pour les puristes qui te prennent pour un mondain...















Ça y est.
Mal au coeur déjà.
Je suis foutu quoi, le coup de foudre peut être.
Ah ridicule !
Oh non j'avais pas besoin de ça !
Pourquoi moi ?
J'étais fait pour les sympathies
L'amour en bagnole, les mensonges teintés d'ennui,
les jeux de cartes biseautées, antipathie et sympathie.
J'étais fait pour ça.

J'étais fait pour les sympathies
À la rigueur des tas d'amis
J'étais fait pour ça
Non pas pour l'amour
J'étais fait pour les cinq à six
À la rigueur les cinq à sept
J'étais fait pour ça
Non pas pour toujours

Mais pourquoi faut-il être deux mon Dieu
À trois c'est déjà difficile
Si l'on pouvait se mettre à six ou sept
Tout serait alors si simple, tellement plus naturel

J'étais fait pour être à plusieurs
À la rigueur pour être seul
J'étais fait pour ça
Pas pour être à deux.

Maintenant c'est fini tout ça
Va falloir compter avec elle
Un jeu dangereux
Une autre paire de manches
Non je me connais je suis sûr que je suis pas adapté.
Je suis pas prêt à tous les extrêmes et ça risque de me mener vachement loin.
Capable de tout
De toutes les conneries
Et d'abord savoir qui elle est et pas trop réfléchir.
C'est mauvais.
Allez on verra bien !
(Serge Gainsbourg - J'étais fait pour les sympathies - Anna - 1967)

jeudi 17 mai 2007

Manu Larcenet

Y'a pas à dire, découvrir qu'il existe encore des types pareils, ça fout la frite, la patate, on en viendrait presque à reprendre espoir et se dire que bordel, tout n’est peut-être pas foutu dans ce bas monde peuplé de sots et d’animaux dangereux…

Larcenet, c’est comme un méchant auteur compositeur interprète, mais en dessin. Il allie l’humour, le regard aiguisé, le recul et le coup de crayon comme rares peuvent le faire…

Quelle gifle en découvrant Le Combat ordinaire !
Larcenet délire, Larcenet fulmine, Larcenet badine, Larcenet se tourmente. Surtout, Larcenet remet le pied à l’étrier. Il croque, à pleine dent, puise dans son quotidien, par la même occasion le notre aussi. Un remontant inespéré contre la morosité. Tout n’est pas blanc, tout n’est pas noir, rien n’est rose non plus, on navigue entre deux eaux. Terrassé par l’angoisse ou la bêtise humaine, exalté par l’amitié, la nostalgie et la beauté de cette chienne de vie.
Que dire du Combat ordinaire ? Il faut le lire. C’est tout. Ce n’est pas vraiment explicable. ni rassurant, ni angoissant. Comme la vraie vie. On descend puiser au fond, et on remonte. On flippe, on jouit, on grandit, rien ne s’arrange forcément, mais seul Manu Larcenet vous aide à le comprendre. Rien que le titre vaut le détour. Ça fait du bien par où ça passe. La boule au ventre à la dernière vignette, obligé d’attendre le prochain tome…


Un peu plus léger, mais gare aux apparences, Le Retour à la terre, parfait pour les amoureux de la campagne comme moi. Avec son pote Ferri, une succession de demi-pages vraiment bien senties, on dévore ça comme une friandise et on regrette de ne pas en avoir gardé un peu pour la prochaine fois. En même temps, bon côté, y'a quatre albums!!

Mais je crois que le dernier truc le plus jouissif que j'ai pu découvrir de lui c'est quand même son blog. Un truc comme on les aime. On devient son pote en deux minutes chrono.
Si je croisais Larcenet au détour d’un café, je pense que je lui dirais machinalement : « ‘lut Manu, ça roule ? » Comme si je le connaissais de longue date ou l’avais quitté la veille. Il me faudrait un laps de temps pour comprendre dans ses yeux emplis de points d’interrogation que moi oui, je le connais pas mal, mais lui non, pas du tout, il me voit pas le lire et braiser…
Allez faire un tour sur ce putain de blog, vous en ressortirez conquis. Un peu de tout, des esquisses, des reportages, des traits d’humeurs, voire des règlements de compte, la vie quoi !! http://www.manularcenet.com

Ajoutez à cela que c’est lui qui vient d’illustrer le dernier disque de Magyd Cherfi, on se dit qu'il n’y a pas vraiment de hasard, les gens de qualité côtoient rarement des sous-fifres...

dimanche 13 mai 2007

Reviens Pierre...


Voila bien la différence entre le singe et le footballeur.
Le premier a trop de mains ou pas assez de pieds pour s'abaisser à jouer au football.

vendredi 11 mai 2007

La vie est une partouze


Je suis bien
Bien avec rien
Mais mieux avec peu
Tout le monde a le droit
Le droit à être con
Je suis le roi du monde

Je bois
Je bois quand je veux
Je paye quand je peux
J’accepte l’hiver
J’aime bien l’été
Je suis le roi du monde



















(Arno - La vie est une partouze - French bazaar - 2004)

lundi 7 mai 2007

Ils ont gagné...

Tombés au champ d'horreur :

Bernard Laporte, Christophe Dominici, Grégory Coupet, Richard Virenque, David Douillet, Alain Prost, Philippe Candeloro, Fabrice Santoro, Henri Leconte, Basile Boli, David Ginola, Pascal Gentil, Olivier Panis, Jean Louis Schlesser, Bruno Saby, Daniel Bravo, Stéphane Peterhansel, Luc Alphand, Thierry Roland, Christian Clavier, Jean Reno, Véronique Genest, Charlotte Rampling, Dominique Faruggia, Jean-Marie Bigard, Philippe Bouvard, Claude Brasseur, Alain Delon, Roger Hanin, Elie Chouraqui, Danièle Thompson, Yves Rénier, Henry Salvador, Gilbert Montagné, Didier Barbelivien, Faudel, Doc Gyneco, David Hallyday, Johnny Hallyday, Enrico Macias, Pascal Nègre, Pascal Sevran, Steevy Boulay, Arthur, Marc Levy, Max Gallo, Jean d'Ormesson, André Glucksmann, Alain Minc, Bernard Tapie, Pierre Palmade, Carlos, Jean-Michel Jarre, Mireille Mathieu, Jacques Séguéla, Arno Klarsfeld, Michel Leeb et... Gérard Depardieu..!

Merci à Patrick Dewaere d'avoir préféré le suicide...

dimanche 6 mai 2007

Escale à Aubagne




























Merci à tous d'avoir osé l'Escale...
Merci à Eiffel...
Merci à Thierry...