mardi 4 septembre 2007

La Tasca

Je ne vous dirai pas qu’on se croirait en Espagne, vu que les voyages c’est pas vraiment ma spécialité, que ça fait longtemps que je n’y ai pas mis les pieds, et que ma boussole indique plutôt des latitudes moins exotiques où le folklore accomode de préférence les galettes de sarrazin, le cidre, le calva et les tartes aux pommes, mais si on mange aussi bien en Espagne, et dans une si bonne ambiance, alors ça vaut le coup de faire les trois cent trente quatre kilomètres qui nous séparent de la région ibérique. En même temps, c'est d'autant plus pratique et moins onéreux de pousser la porte de la Tasca, surtout vu la piètre qualité de mon espagnol.

Et puis surtout, un lieu, c'est d'abord des gens. Ici, dixit David, le patron de l'établissement, on vous a mis les meilleurs. A commencer par lui. Et en face d'Hervé, son comparse, personne n'osera dire le contraire. Avec un physique à faire palir un déménageur Breton, passé une heure correcte, il torture sa guitare et frise l'apoplexie à essayer de choper la tierce du dessus, jusqu'à ce que la petite retombe dans vos bras, car ici, lors des tournantes, les filles ont les yeux qui brillent et réclament les morceaux suivants tandis que la six corde passe de main en main. On se sent bien, on aspire la fumée et on enchaine. Comment faire, pour éviter les poncifs, ici c'est comme à la maison, en tout cas une maison ou on laisse la morosité sur le palier, ou les soucis sont repoussés au lendemain, au diable les varices, et ou la torpeur de la nuit devient porte de tous les possibles.
Pas de jardin pour nous, à consommer sur place !
Allez Hervé, fais monter la pression, David, débouche-nous donc encore un petit Funambule, n'est pas né qui nous mettra dehors avant nos postillons, ce soir le verbe sera haut et la vanne fusante, on est soudés, prêts à affronter le réveil difficile, la prudence est aux fers, le cap bien ancré dans la tempête, et au diable les emmerdements..!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Tant de choses à dire...

Anonyme a dit…

Fais monter la pression hervé...