mardi 28 avril 2009

Dernier hommage

Mais avant de tourner la page, tout de même un dernier hommage...
















Le feu dans ton bouclard la foudre en ton salon
Les pieds dans la vitrine
Après les grands égards les grandes trahisons
Les humeurs intestines

Si ton âme elle aussi fut bien grande après tout
Disons jusqu'au nombril
Je n'eus pas tant besoin de m'user les genoux
Oui mais ton âme est vile

Et comme chacun sait à toute grande dame
Revient ce qu'on lui doit
Je n'ose pas fouiller toutes les choses infâmes
Semées à mon endroit

En dernier pied de nez comme dernier outrage
Reçois ainsi mes vers
Oh je sais que je suis bien à cent-mille pages
D'approcher Baudelaire

Mais vois-tu mon amie comme dernier hommage
Hélas mieux je ne peux
Il eut été dommage il eut été trucage
D'essayer de faire mieux

Prends ce dernier présent prends ce dernier ouvrage
Juste pour ce qu'il est
Une mort annoncée le début d'un naufrage
Et pourtant je t'aimais

vendredi 10 avril 2009

Cette nuit...



Lassé d'attraper des mouches, je les ai comptées au plafond...

mardi 7 avril 2009

Quelque part...






Continuez à me prendre pour un rigolo. Tapez-vous dans le dos, sur les cuisses. Ça me stimule. Ça me fait tenir debout, bien campé. Ça m'aide à me dépasser encore.
Quelque part je vous dois tous un peu ma résurrection...
On se retrouvera, c'est promis...

lundi 6 avril 2009

Quand tu t'y mets

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C'que tu peux être belle quand tu t'y mets
Tu t'y mets pas souvent pourtant quand tu t'y mets

Tu peux pas savoir


C'que tu peux être garce quand tu t'y mets

Tu t'y mets pas souvent pourtant quand tu t'y mets

Tu peux pas savoir


C'que tu peux m'faire mal quand tu t'y mets

Tu t'y mets plus souvent pourtant quand tu t'y mets

Tu peux pas savoir


C'que tu es dans mes bras quand tu t'y mets
Tu t'y mets plus souvent pourtant quand tu t'y mets

Tu peux pas savoir

C'qu'était notre amour quand on s'aimait

Il n'y a pas si longtemps pourtant que l'on s'aimait

Tu dois plus savoir


(Serge Gainsbourg - Quand tu t'y mets - N°4 - 1962)

vendredi 3 avril 2009

Ce soir...

Ce n'est pas parce que l'on est pas doué pour quelque chose que l'on a pas le droit de le faire. Alors on s'y attelle. Et petit à petit, ça vient. Qui sait, peut-être que dans mille ans on réussira à feindre la facilité. Qu'importe. Ce soir on sera là.
En plus c'est la reprise. Le meilleur morceau. Un petit coup d'arrêt ça fout toujours l'amertume, mais sans arrêt, pas de reprise possible. Il peut bien pleuvoir à torrent, me manquer de précieuses heures de sommeil, le pollen embraser mes tubulures, ce soir je serai là, à tes côtés, au milieu de la tempête, on mettra les mains dans le cambouis et on fera ce que l'on peut pour mener la barque à bon port...
Il y a des moments où on va serrer les dents. Tu sais bien qu'il est trop frais celui-là, à peine hier aprem, qu'on a changé quatorze fois d'idée pour la fin, le début, le milieu, que si on était sages on le jouerait pas ce soir. Mais défi. Sans filet. On ne pourra compter sur aucune prédisposition naturelle, aucune inspiration salvatrice. Juste l'envie.
Il est probable que quelques inepties s'échappent de nos bouches, entre deux césures, afin de cacher notre embarras et notre timidité, peut-être même masquer nos sentiments d'usurpateurs patentés... Alors si ça nous amuse, si on s'en rappelle, ou parfois même si ça vous dérange, on traînera ce propos comme un tic pendant quelques temps, quelquefois toute une vie...
Et puis il y a tous ces petits moments qui nous appartiennent, dont je ne ferai pas mention ici, ces petits rituels, ces petites manies que l'on est les seuls à connaître, et qui nous aident à imaginer que l'on maîtrise un minimum tout ceci...
Ah oui, au fait. Surtout ne change rien. A toute...

jeudi 2 avril 2009