lundi 28 avril 2008

Devinette...

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A votre avis, quel produit arrive en tête des "biens de consommation culturels" cette année dans le monde..?
Non non, pas le livre, ni le disque, ni même le film en dvd, je vous le donne en mille : le jeu vidéo !
Je ne savais même pas que ça en faisait parti, je suis vraiment à la ramasse...

Heureusement, pour les jeunes, il y a aussi le sport...

Tu disais quoi déjà, c'est par où la sortie..?

samedi 26 avril 2008

Où elle était la musique..?

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Là, tapie entre deux côtes, deux interstices. Planquée entre deux eaux, histoire de ne pas servir d'alibi, de colmatage, d'ornement. Elle a attendu le moment propice et guide mes tâtonnements hésitants.
La musique, je ne l'écoute pas, je m'en nourris. J'en bouffe, m'en gave, elle me remplit jusqu'à l'os, le long de chaque vertèbre. Elle m'aide à transpirer, exulter, transmettre, transcrire, pénétrer.
Je vais te le dire maintenant, te le cracher à la figure si tu ne l'entends pas, baver la déconfiture, c'est pour celà que j'apprécie le verbe, elle m'aide à le magnifier. Elle le transcende, le plante au fond du bide, le dénature à foison, comme bon lui semble, en fait l'arme parfaite, la vengeance absolue.
Rien à foutre des discours partisans ou de ce qu'on voudrait bien me faire croire. Entassez-vous pour la dernière hype, divertissez-vous, mettez l'ambiance, moi, je jouerai les oiseaux de mauvaise augure.
Elle trône au milieu du salon, ou engoncée au vestibule, elle grince, elle couine, elle blâme ou encourage, chante la révolte ou l'insoumission, vous rend mime au crachat décibélique, sinon alors comment entendre la petite larme, le petit grêlon au fond de la gorge comme un petit animal étranglé.
Tais-toi, tu parleras après, ou alors fais mieux, coupe-moi maintenant, attache-moi les bras dans le dos, baïllonette-moi la gueule, sinon boucle-là et écoute, laisse-toi ouvrir, le coeur à l'heure, assume enfin les choses, dégouline de vérité et prends tout pour argent comptant, dans la minute, la seconde, et sa plus petite division.
Rien est tout, tout n'est rien, cherche la racine qui te campe au sol, rejette le labourage tenté ou intenté, s'il le faut baisse ton froc, puis assied-toi et contemple les fêlures de toutes ces carcasses invincibles, tu y es presque, au-dedans de toi, là, tout près. J'y suis. Je t'attends...

mardi 22 avril 2008

Le Grand saut...


Non jacques, je ne continuerai pas à vendre mes bretelles ou mes cornichons, même pas encore un an ou deux, je vais être celui qui va écrire ce livre, quitte à plonger...

vendredi 18 avril 2008

Vide...


La recherche a besoin d'argent dans deux domaines prioritaires : le cancer et les missiles antimissiles.
Pour les missiles antimissiles, il y a les impôts. Pour le cancer, on fait la quête.

Un nouveau recueil de Pierre Desproges (!), en poche, publié par sa femme : "Fonds de tiroir" (avec une jolie préface de Renaud).

mardi 15 avril 2008

La France décroche la médaille d'or devant Pékin...

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Non, vous ne rêvez pas, oui vous avez bien fait d'avoir eu peur pour les futures atteintes à votre vie personnelle et vos libertés ce fameux soir du 6 mai. Ce que je viens de découvrir au réveil donne la chair de poule.
Non, ça ne se passe pas en Chine (vous savez, ce grand pays qu'il ne faut pas froisser en agitant un drapeau, devant qui on s'agenouille pour quelques contrats et que nos fameux athlètes se languissent de rejoindre sans encombres vu qu'ils s'entraînent depuis quatre ans, vous vous rendez pas compte ma bonne dame...), ça ne se passe pas non plus en Russie ou à Cuba, ni dans une dictature centrafricaine, mais bien chez nous, le pays des droits de l'homme (Ha, ha, ha...)

Voici donc la sortie d'un nouveau logiciel baptisé "Ardoise", qui, en remplacement de l'actuel possedé par la police et la gendarmerie permettrait de rentrer des renseignements personnels sur toute individu ayant un contact avec eux, et ce pour n'importe quelle procédure, qu'elle soit entendue comme victime, témoin ou auteur..!
Je vous le donne en mille, un policier ou un gendarme pourrait ainsi préciser dans la rubrique état de la personne les informations suivantes : homosexuel, handicapé, sans domicile fixe, permanent syndical...

Mais n'allez pas voir ici un fichage quelconque, gauchiste que vous êtes, j'imagine qu'ils vont vite nous rassurer en expliquant qu'ils veulent notre sécurité... ouf...

Personnellement, je rajouterais une case religion, on pourrait même découper des petites insignes correspondant aux cases, jaunes ou roses, mais je vais me renseigner, je crois que le brevet a déjà été déposé...

mercredi 9 avril 2008

L'Etrangère

En cherchant un nouveau morceau à jouer et chanter pour un répertoire "chanson française" (j'aime pas ce terme mais bon...) je suis tombé sur la reprise de Sanseverino de l'Etrangère, encore un peu plus entraînante que la version originale (Texte Aragon, musique Ferré) et ça m'a mis une bonne patate de me dire que tout ça traversait pas mal le temps... il existe aussi à ma connaissance une version des Naufragés et une d'Yves Montand (mais là j'ai du mal, c'est épidermique...)

Allez, un peu de poésie ne faisant jamais de mal (surtout pour ce qu'on en bouffe...), voici donc L'Etrangère, en fait un extrait du poème "Après l'amour", paru en 1956 dans le recueil "Le Roman inachevé", sorte d'autobiographie d'Aragon mêlant récits et poésie.




















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Il existe près des écluses
Un bas quartier de bohémiens
Dont la belle jeunesse s'use
A démêler le tien du mien
En bande on s'y rend en voiture
Ordinairement au mois d'août
Ils disent la bonne aventure
Pour des piments et du vin doux

On passe la nuit claire à boire
On danse en frappant dans ses mains
On n'a pas le temps de le croire
Qu'il fait grand jour et c'est demain
On revient d'une seule traite
Gais sans un sou vaguement gris
Avec des fleurs plein les charrettes
Son destin dans la paume écrit

J'ai pris la main d'une éphémère
Qui m'a suivi dans ma maison
Elle avait les yeux d'outre-mer
Elle en montrait la déraison
Elle avait la marche légère
Et de longues jambes de faon
J'aimais déjà les étrangères
Quand j'étais un petit enfant

Celle-ci parla vite vite
De l'odeur des magnolias
Sa robe tomba tout de suite
Quand ma hâte la délia
En ce temps-là j'étais crédule
Un mot m'était promission
Et je prenais les campanules
Pour les fleurs de la passion

A chaque fois tout recommence
Toute musique me séduit
Et la plus banale romance
M'est l'éternelle poésie
Nous avions joué de notre âme
Un long jour une courte nuit
Puis au matin bonsoir madame
L'amour s'achève avec la pluie

(Louis Aragon - Après l'amour - Le Roman inachevé - 1956)

vendredi 4 avril 2008

Ça sent la bière..!

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Bougnat, apporte-nous du vin, celui des noces et des festins, Fredo est revenu..!