samedi 1 décembre 2012

Dance with the devil

Julien Cardaillac est un petit branlo qui ne sait rien faire d'autre que des chansons.
C'est tant mieux, et ça tombe bien, c'est tout ce qu'on lui demande.
Et comme gérer un groupe ça le fatigue rien que d'y penser, il joue maintenant en duo avec sa compagne, c'est plus pratique pour les répètes, et puis autant lier l'utile à l'agréable.
Comme elle a l'air aussi pingre que lui, ils écrivent des chansons et les jouent, histoire de cracher leurs mots ailleurs que sur un divan, pas con, ce sont les autres qui payent...


Ceux qui ne l’achèteront pas sont des cons.

vendredi 30 novembre 2012

Mariage pour tous...


Je n'avais pas vraiment d'avis sur la question. Évidemment donner une égalité de droit à tous me semble plus que logique. Mais bon, s'affranchir des codes de la société me plait aussi. Imaginer le type au repas de noël entre la dinde et la buche annoncer : papa, je suis amoureux, il s'appelle Maurice, tu n'auras pas à martyriser de petits-enfants me plait aussi. Peut-être parce que je me tape autant du mariage que de la sexualité d'autrui, ayant déjà bien assez de mal à m'occuper de la mienne.
Puis vous être arrivées, courageuses, intelligentes, déterminées, libres, et ce qui ne gâche rien, belles.
Joli contraste en face de la bêtise des intégristes de tout poil. Un putain de souffle d'air frais, de coup de pompe dans une fourmilière ou les imbéciles bectent toujours leur poisson du vendredi sans sourciller. Il y a soit-disant des combats plus importants. Mis à part que justement, il commence précisément ici.


L'église n'a plus à pénétrer la vie de la cité. Plus jamais. L'excision est définitive. Chaque flexibilité se paie au prix fort. Il faut être intraitables. Aucune négociation possible. La religion doit être une affaire privée.
Tu veux prier, manger hallal, casher, faire le carême, grand bien te fasse, mais dans ton salon..!
Ceux qui pensent que ces questions sont secondaires se trompent lourdement. Nous en paierons un lourd tribut. Se taire c'est accepter. Il n'y a pas de petit combat. Ta sole meunière, tu peux te la mettre à la raie, ce midi, c'est steak ! Et saucisson en amuse-gueule monsieur..! Je vous laisse à vos déchirements, foutaises et hypothèses, adressez-vous à l'intendance, nous, on paye plus..!

mardi 20 novembre 2012

La Passivité



Et l'on continuera à regarder passer les trains.

- Mais je n'ai rien fait moi..!

Justement.

dimanche 11 novembre 2012

Un dimanche...

Tu vois, dimanche, j'avais tout un tas de trucs à faire, plus ou moins urgents, plus ou moins plaisants, enfin tout un tas de trucs que je pensais nécessaires au bon fonctionnement de mon petit monde. Que j'aurais pu barrer de la liste punaisée dans ma caboche, histoire d'essayer de siphonner un peu tout le bordel qui m'inonde.
Les huissiers demeurent à distance, la cheminée fume, le buffet est mieux garni, et même si je suis loin de pouvoir compter sur un futur solide, j'arrive presque à voir le mois prochain se profiler, ce qui est une amélioration notable. J'ai considérablement diminué ma consommation éthylique, qui est proche du ridicule et laisse présager un sérieux manque à gagner pour la viticulture, et mes cigarettes ne sont plus assez nombreuses et goudronnées pour tapisser admirablement ma cage pulmonaire. Ma mère est ravie.
A contrario, je dors toujours aussi mal, mais je m’accommode à cela. Il y a bien longtemps que j'ai renoncé à une paix intérieure qui me permettrait de me couper des nuisances de l'humanité. Et puis je me rassure en me disant que c'est le matin que je suis le plus efficace. L'efficacité. C'est bien, il parait.

Indra s'en fout. Indra est morte. Comme ça, dans la nuit, sans faire de bruit. Elle avait encore tout plein de projets à réaliser. Elle m'en avait parlé lors de ce que nous pourrons maintenant appeler notre dernier entretien téléphonique, ponctué par son rire particulier, hérité de son papa. Elle riait beaucoup. Surtout quand je lui racontais mes mésaventures et les rebondissements spectaculaires de ma vie amoureuse. Elle n'aura pas eu le temps de te rencontrer. Elle est morte comme ça. Comme on a pas le droit de mourir. Comme c'est injuste et dégueulasse. Son papa ne rira plus. Et il y a des gens qui croient encore en dieu...

Alors dimanche, j'ai changé d'avis. Je n'ai rien fait. Rien qui ne soit productif, sérieux, lucratif, nécessaire, indispensable, prudent, calculé. Je ne voulais pas crever comme ça sans faire de bruit, sans avoir lu le dernier Nicolas Rey, sans t'avoir regardé cuisiner avec sur la langue l'arôme réglisse du grenache, sans avoir avancé sur mon album mégalo, sans avoir balayé le désert, sans avoir singé Brel devant ma glace, sans avoir rasé ces cheveux blancs qui gagnent du terrain chaque jour, sans avoir essayé de pisser contre le vent, sans avoir tenté, râté, retenté, hurlé, pleuré, détruit, reconstruit, agrafé, dégrafé, imaginé, contemplé, joui, sans avoir écrit ce post de plus sur ce blog nombriliste inutile, sans m'être senti vraiment vivant bordel, vivant..!

Demain, la vie reprendra son cours. Chaque chose à sa place. Tentons sans toutefois trop nous abîmer de ne pas être trop prudents. Marchons sur le fil. Ne vivons pas comme si nous étions immortels.



lundi 10 septembre 2012

Je pense à autre chose
















Le CAC se braque mais brasse du cash
Puis tire l'alarme à l’œil facile
Tire les ficelles et ça s'affole
Empêtré dans la course folle

Si j'ai l'air de prendre la pose
Pendant qu'ça braise à la croissance
Pendant qu'ça vous baise en silence
C'est juste que je pense

Je pense à autre chose

Les copines friment éliment leur jean
Retour d'exta à Ibiza
S'imaginent dans les magazines
Déciment les Aloe vera

Et pendant qu'ça bave et qu'ça glose
Un sourire au coin de la bouche
Avec l'air d'être sur la touche
Je pense juste

Je pense à autre chose

Pendant qu'j'taquine mon spleen au gin
Tonique aux attaques de panique
Je tiens la dragée virtuose
Aux coups de piques de mes névroses

Le jour où elles prendront revanche
Le jour venu des roses blanches
Où mes paupières resteront closes
Dis-toi juste que je pense

Je pense à autre chose

(simon polaris - tigre de papier - 2013)

dimanche 15 juillet 2012

Retour à la normale (2)

.

Apparemment la terre a continué de tourner de la même manière pendant mon hospitalisation : Les cyclistes se droguent, les juillettistes se plaignent de la météo, quand on demande à un Marseillais ce que ça lui fait que sa ville soit la deuxième la plus embouteillée d’Europe sa seule réponse est : « C’est Marseille », Parisot et l'insolent patron de GDF Suez n’ont aucune pudeur, Didier Deschamps prend plus de place dans les infos que la Syrie, Minute excelle dans l’ignominie homophobe avec toujours plus de classe, les vieux claquent sous la canicule, et toujours rien n’est fait pour les hôpitaux qui se délitent..!



Patrick Pelloux ministre de la santé moi je dis..! Au diable les mesurettes, la santé n’est pas une entreprise du CAC 40, on passe tous un jour par l’hôpital, nous, nos parents, nos enfants, on y pousse la plupart du temps son dernier soupir, il faut agir..! Le jour où on nous demandera la carte bleue avant la carte vitale il sera trop tard..!! Deux infirmières par étage, payées 1500 euros par mois, qui peut accepter cela, pour quelle humanité.. ?

Bon, j’arrête de m’énerver, ça me tire sur les agrafes…

samedi 14 juillet 2012

samedi 19 mai 2012

A toi...

Je n'aborde jamais mon petit moi ici. Je veux le faire aujourd'hui pour que le monde puisse le lire, et le sache. Alors écoute.

Un air pour toi mon petit soleil, pour ton dévouement et tout l'amour que tu m'as donné si naturellement tout au long de ces heures infinies, ta nuque brisée de sommeil sur l'accoudoir de ce fauteuil non inclinable. A nous deux, nous avons plus d'empathie qu'un continent entier.

Cet air pour toi, parce que, lorsque tu écoutes cette chanson, malgré les décennies passées et cette histoire lointaine, tes yeux se mouillent à chaque fois.

On trimballe tous nos tares, nos peurs, notre passé, nos désirs. Il ne faut pas en avoir la frousse ou tenter de le dissimuler. C'est ce qui fait la beauté des choses et notre putain d'humanité.

Nous sommes si différents et si ressemblants à la fois. Quand je te regarde, plus rien n'est impossible. Tu peux compter sur moi, comme un tronc solide, un pilier, un sémaphore les jours de brouillard.

J'en étais déjà sûr, mais maintenant j'en suis certain. Je te veux pour l'éternité.


lundi 7 mai 2012

Lettre à mes amis...

        
           Lettre à mes amis réels, virtuels, et à ceux avec qui je croyais partager des valeurs indéfectibles.

Ceux qui me connaissent un peu ne seront pas surpris de deviner que j'étais content de voir partir le président candidat hier soir. Sans stigmatisation. Pour tout ce qu'il représente et que j'abhorre chez l'être humain, ses idées politiques et son style. Ravi aussi de voir partir sa clique de ministres présomptueux, incapables ou malhonnêtes. Et Pourtant, j'ai très mal dormi.

Très mal dormi car je n’ai pu m’empêcher hier soir de suivre la soirée sur les réseaux sociaux, et que bien qu’aguerri à certaines inepties habituelles, ce que j’ai pu lire ici ou là m’a glacé le sang. Même si cela est bien pratique pour faire le tri, tous ces commentaires prouvent à quel point l'intox a marché et le peu de culture politique et historique de nos contemporains.
Je vais mettre tout le monde à l’aise, je ne suis pas issu d'une famille de gauchistes comme on dit, loin de là, et ne possède pas un seul ancêtre aux racines exotiques, il n'y a qu’à voir mon patronyme.
Qu’on soit de droite, pourquoi pas, il y a bien des gens qui croient en dieu, mais qu'on imagine que c'est la victoire des pauvres, des arabes, des branleurs, des drogués; après toutes les humiliations, la condescendance, la poudre aux yeux, la mégalomanie, l'impudeur totale que l'on a vécue pendant ces longues années, c'est à se pincer. Ou alors c'est qu'on est à court d'arguments.
Je crois comprendre aussi à travers les moqueries que le nouveau président n'est pas assez tape à l’œil, mince, Jet set. Je saisis mieux alors votre déception si vous avez la nécessité d’un président qui vous ressemble. Je ne dois pas avoir l’âme d’un winner. Peut-être que tous les ambitieux,  dents longues et autres donneurs de leçon en ont pris un coup dans leur égo. Tout le monde peut se ramasser. Et ce n’est pas forcément la faute du système, ou de la crise. Je vais vous faire une confidence, je connais des gens qui paient l’ISF et qui étaient content du résultat hier soir. Ils continueront à travailler en France, payer des impôts, et je vous rassure, réussiront à boucler les fins de mois sans le moindre souci, et sans toucher à leur train de vie. A l’heure qu’il est, ils sont sereins, ils hésitent juste sur la couleur de leur prochain véhicule.
Non mais sérieusement, de quoi avez-vous peur.. ? Auriez-vous des choses à vous reprocher.. ?
Au pire, rien ne changera, mais avec un peu plus de décence. Libre à chacun de partir à l'étranger, cela aura au moins comme vertu pédagogique de découvrir vraiment le statut d’émigré. J’aimerais rappeler aux quelques imbéciles, qui, pensant manier l’humour avec brio, imaginent que demain le couscous deviendra plat du jour universel ou encore les babouches obligatoires, que la plupart des gens qui ont voté hier sont les plus grand défenseurs de la laïcité et les plus anti communautaristes. Bien à vous de préférer églises aux mosquées ou je ne sais quel temple, je vous laisse entre vous, je ne me sens pas concerné. Je suis un homme libre. Et je pense plus fort que jamais que la religion est une histoire privée, et qu’elle n’a rien à faire dans la vie de la cité.

Alors oui, hier soir, j’étais ravi, sans triomphalisme, car je pense que le programme que j’aimerais voir appliquer un jour aurait vraiment de quoi vous foutre les jetons. Mais j’étais ému.

J’ai pensé à toi, maman, qui bien que déçue par le passé devait avoir les larmes aux yeux devant ta télévision en repensant à tous les gamins que tu as porté dans l’école de la république, avec si peu de moyens et toute cette misère, tu peux partir à la retraite, tu l’as bien mérité malgré tous les crachats infâmes.
J’ai pensé à toi Patrick, qui essayait peut-être de suivre le décompte, de garde au milieu des brancards entassés et des plaies de l’âme.
J’ai pensé à toutes ces femmes qui ne sont toujours pas représentées et considérées.
J’ai pensé à vous, mes amis des minorités si grandes, pédés, noirs, arabes, juifs, mohicans, zapatistes, à ceux qui ont reconstruit la France, ceux qui participent à sa culture bouillonnante et sa créativité légendaire, vous qui vous levez tous les matins malgré les gifles quotidiennes.
J’ai pensé à toutes ces fois où toi, avec ta gueule de métèque, les yeux plein de larmes, tu enviais mon état civil, après avoir essuyé une énième humiliation, alors que tu méritais toutes ces choses autant que moi.
J’ai pensé à Charlie Hebdo et leurs locaux dévastés.
J’ai pensé à tous les inadaptés, les handicapés, les vieux, les rmistes, les chômeurs, qui aimeraient pouvoir prendre part à cet effort collectif.
J’ai pensé à tous mes amis ici, avec leurs noms bizarres et leurs utopies éternelles.
J'ai pensé à Ghis, qui est obligé de bosser double grâce au superbes Lois Robien.
J’ai pensé à vous, Gilles Doyen, Fred Tanari et les autres, avec vos musiques et chansons aussi lucratives que les miennes, mais qui n’ont pas de prix.
J’ai pensé à toi, ma fille, mon petit biscuit, à qui je n’ai su expliquer pourquoi certaines personnes avaient deux maisons et d’autres zéro comme tu dis. Il faut croire que les sueurs ne se valent pas.

Je ne crois en rien, j’espère juste que certaines choses vont changer, comme toujours. Dans le cas contraire, je compte bien me faire entendre. Et fort.

Bon, c’est pas tout mais on est déjà le 7 mai, j’ai le loyer à glisser dans la boite aux lettres de ma propriétaire, et comme elle dit, si vous saviez ce que c’est que d’avoir tous ces appartements à gérer ! Je ne voudrais pas lui mettre une couche supplémentaire d’angoisse.

Et puis j’avais pas dit que lundi c’était le retour de la poésie.. ?

samedi 5 mai 2012

Le petit rocher


La nuit me prend dans sa bouche, me mâche, puis me recrache sur ma couche. Elle ne veut pas avaler. C'est dégueulasse la nuit. Sale et noir foncé. Sa grosse langue ne veut pas de moi. Pas même m'assommer un peu. Je dois me débrouiller tout seul. Comme ça, de but en blanc, au débotté, sans aucun effet d'annonce. La réalité en pleine tronche, et la naïveté de ne jamais s'y attendre. Les nominés sont..........
Il est déjà trop tard.
Qu'il est grand et large le temps pendu au plafond. On a beau se recroqueviller sur ce putain de radeau improbable, la bile tangue au creux de l'estomac mon frère, le monde est un caillou pesant.
Ailleurs la respiration est calme, sereine. Ailleurs. Désolé, tu n'as pas la carte, ça se mérite.
Dehors, les tambourins extatiques n'en finissent pas leur racolage. Pour sûr, le chaland n'est pas farouche. La lame de fond menace à présent l’embarcation. Mais, le panier rempli de psychotropes superfétatoires, on mise pour avoir l'impression d'être quelqu'un, d'être beau comme dans un miroir aux alouettes sans têtes. Fastoche hein la projection, t'en as pour ton argent..? Et superfétatoire, ça t'a plu..?? Violer le codex, voilà au loin la lueur de l'entremise..!! Le prendre et le retourner sans présentation..! Rendre coup pour coup..! Tendre la joue..? Connais pas ! Sans sommation je te dis..! Ce qu'il faudrait, c'est envoyer la mitraille de sourires, tu sais bien, le groupement d'intervention anti-questions, ça défouraille à la positive attitude, pluie de marshmallows..! Que vous êtes beaux, que vous vous aimez, une vraie famille fourrée aux marrons..!!

Avoir des loisirs.
Passer le temps.
Se changer les idées.

Tout un programme. Je le note.
Je le peux, j'ai de l'entrainement, le matériel, oui, je peux tenir le siège, envoie l'encre et le papier, tout dans la caboche, les fards et buvards au placard..! Eh, Léo, qu'est-ce que tu fous, prend du vin pour la route, renverse tes chaises..! Vivre assis, c'est ce que tu veux..? Ou mieux, à genoux, allongé, transi comme un renard galeux dans sa tanière perméable, à l'affût du miracle qui ne viendra jamais..??

Tout est en toi. Tu n'as besoin de rien. Laisse ta part aux autres bordel, prends le maquis, t’espère quoi, la médaille en chocolat..?! Fouineur, arrête de fouiner..! Compte plutôt tes cervicales, arrête de rentrer la tête, t'attends quoi, la soudure..? Alors tu ne vaux pas mieux..!

Oh, c'est facile de juger, quelle aisance..! Le plaisir de la diatribe gratuite monsieur, voilà à quoi se résume votre bouillie emphatique..!

Alors, filer, cheveux au vent, reprendre le radeau de la nuit jusqu'à ce que les premières lueurs nous arrachent de la couche infâme. Celle de dessous, celle de dessus, celle de dedans. Tenter d'approcher le rocher à tâtons. Serrer fort à s'en cisailler les paumes. L'escalader par la face vierge. Grimper encore.

Tu sais quoi..? On est pas si mal finalement sur ce petit rocher. Tu comprendras trop tard.

samedi 3 mars 2012

L'Exil




J'étais assis au bord du monde. Je regardais sous mes pieds grouiller la vie dans son incohérence. Il m'arrivait par bribes les exploits de mes congénères voyageurs, avalant des omelettes improbables. Tous ces petits riens qui tentaient de nous faire envier leurs existences faméliques. Embarqués sur la même planète, nous n'avions pas le choix, il nous fallait cohabiter.
Isolé par moi-même, je me sentais glisser vers une froideur abyssale, contre laquelle j'étais bien incapable de lutter. Il ne me restait qu'une seule chose à faire, et de loin la plus importante, me taire, à tout jamais.

mercredi 1 février 2012

La Boîte en fer

C'était une petite boite en fer
Ornée de pierreries grenat
Un genre de grande tabatière
Bien fermée par un cadenas

J'ai tout imaginé derrière
Son inoxydable paroi
Pièces en or trésor de corsaire
Boussole sextant et compas

Afin de faire céder ses serres
Ont cassé mille bouts de bois
Clés trombones petites cuillères
Mais en vain il ne se livra

Puis elle a disparu, ma mère
Lassée de l'éternel combat
A dû la remiser misère
Du reste le temps se chargea





En recherchant quelques affaires
Hier au fond du débarras
J'ai retrouvé ma boite en fer
Trente ans qu'elle m'attendait là

Peut-être est-ce un peu la poussière
Mes yeux revenus de l'émoi
Ou bien encore les fausses pierres
Elle n'est plus si jolie que ça

Je pourrais jouer les monte-en-l'air
Il est si fin ce cadenas
Et lui briser ainsi les nerfs
Avec le moindre casse-noix

Mais cette petite boite en fer
Aujourd'hui je ne l'ouvrirai pas
Elle restera divin mystère
Et c'est peut-être mieux comme ça.

dimanche 15 janvier 2012

samedi 14 janvier 2012

Ha, ha, ha.

La France perd son triple A, vais-je réussir à trouver le sommeil..?