mardi 31 mars 2009

Connard.




















Je ne fermerai pas l'usine.
Poisson d'avril.

lundi 30 mars 2009

Le grand tri...

Encore un jour où monte des entrailles le vérin purificateur...

A lâcher du lest, ce lasso à ma cheville...
A se damner pour mieux se pardonner...
A soulever la cloche au plafond, à bout de bras, à bout de forces...
A pousser les saletés du bout du pied, sous le tapis, tirer à soi la couverture...

Où je me fais des promesses...
Où je prends le contrepied, la contremarche, le contrepouvoir, la controverse, la contradiction.
Où je lutte vainement pour une éthique, une intégrité, une probité désuète, stérile et autodestructrice par essence.
Où je bascule de trajets mal aiguillés en revirements chaotiques, coincé dans mon froc, à l'étroit dans ma peau tendue, mal fagoté, malentendu.
Où je devrais accepter la compromission pour me faciliter la tâche et où je remonte le courant alternatif en attendant la décharge...


Arracher les dents à mon carnet d'adresses, la tenaille en bataille. T'arracher les ornements de la vulgarité, au couteau à huitre, sans gant. M'arracher à moi-même, la mue transfigurée.
Cracher dans la rue, cracher dans la soupe, cracher dans la gueule.
Prendre les chemins de traverse, prendre un amour comme on prend le train, prendre des décisions irrévocables.
Emprunter des égards, emprunter un air détestable, emprunter à court terme..!

Les fleurs éclosent sur les bas-côté ? Je mange le bitume, j'avale du macadam madame !
Milles choses et milles lieux, où ça ? A consommer sur place, les yeux dans la glace !
Révérences et sourires complices ? Ma gueule en biais au travers de la baie !
La lampe autour du coup, en Camay héréditaire, guerrière intermittente ?
Moi c'est au front, en première ligne, là où les masques tombent, adieu la baraque! Mineur démineur, attention au coup de grisou, et si ça saute, il le fallait !

Dans ce cirque, on y entre comme dans un Moulin, allez-y, mais toute sortie est définitive ! Faites entrer la cour ! Vas-y chérie, quand y'en a pour deux, y'en a pour toi, envoie l'assoce, je te laisse le grain à moudre, avec le vent des verbiages pour faire tourner les ailes ministérielles, dehors les manants, dehors le cambouis, ici, ça cogite..! Acta est fabula !

Mais là, juste dans le repli, ruissellent encore quelques sanglots contenus. Les derniers, ultimes témoins du dégueulasse. Alors taisez-vous, arrêtez ce vacarme à la mode, débranchez les colonnes, phallus subventionnés frappés du sceau de la courbure des échines, plus un pingouin à la ronde, votre avis, on se le loge profond dans le déja-vu et le faux-semblant, on en fait des cocktails molassons qui font plouf et plouf, comme ces bedaines arrogantes que vous nous trainez en devanture.
Vous êtes prêts pour la photo ? Positive! Fais-moi ton plus beau sourire, facile, tant d'entêtement et d'entraînement en ont survitaminé tes maxillaires, ça pétille dans la coupe, attention, tout le monde regarde dans le trou... Hop! c'est dans la boite, et ça ne le sait même pas, et ça œuvre, et ça œuvre, ça poparte dans la machine à glousse, tu me tiens mon verre trésor, j'ai un truc de super important à faire, filer à l'hollandaise..! Et au diable la raie aux câpres !

Take the jet, I take the Get ! Six heures du mat, pas un journaleux à la ronde, flics aux aguets !
Je creuse, je creuse, et finirai par découvrir ce fameux rai de lumière qui me tient debout, quand j'aurai dépassé la bile avant-coureuse, l'odeur du rance de l'indécence, quand j'aurai outrepassé le mur du mur du son pointu, acéré, indélicat, car la pudeur, il faut bien croire mes amis que c'est en fin de mois..!

Alors..?

Alors il me reste mes mains. A moi les mains ! J'en fais ce qu'il me plaît ! Plein et déliés ! Caresses et coup de poings dans la gueule !
Elles bâtissent, détruisent à l'envi, hé, ho, t'as quoi dans l'bide ? Envoie un peu les éléments, truelle ou masse, amasse..! Ciment du couple, connais pas ! T'inquiètes, je m'arrange pour l'étincelle ! A moi les mains ! A moi !

Moi, moi et le reste du monde. Je me suis pris à croire aux histoires. Médaille au poitrail. Vanité, tout n'est que vanité il parait !
Alors je descends en marche et vous regarde tourner. Vous êtes beau. Vous allez bien ensemble.
De là où je suis la photo est parfaite.

mercredi 25 mars 2009

J'attrape des mouches...

.











Je me demande comment les mouches voient la vie. Je me demande s'il y a des mouches malades, des mouches fragiles, des mouches cinglées. Si elles sont jalouses, possessives. Je me demande si les mouches ont de la mémoire, de la patience ou des regrets. Je me demande combien de temps vit une mouche.

(Jean-Paul Dubois - Kennedy et moi - Seuil - 1996)

vendredi 20 mars 2009

Printemps...

.

La saison des renaissances.

Les jours rallongent, les jupes rétrécissent...
la végétation se remet à croitre.
Bourgeons et fleurs éclatent à loisir.
On ouvre les portes et les fenêtres.

La chrysalide se déchire, la mue est abandonnée...
La vie reprend.
Les sourires complices en disent long.

Les silences aussi.
Je ne me sens pas invité à la liesse.
Je ne vous en veux pas.
Je suis juste différent, inadapté.

Je t'attends toujours au coin de l'âtre...

mercredi 11 mars 2009

Quoi alors..?

.



















Tant que mon cœur, tambour battant,
irriguera les circonvolutions menant à l'essoreuse qui me sert de cervelle,
je décocherai mes flèches extatiques et belliqueuses.

Il importe peu qu'elles atteignent leur cible.

Dormir, connais pas.
La paix ?
Elle s'installe insidieusement et te bouffe tout de l'intérieur.

Quoi alors ?

jeudi 5 mars 2009

...

dimanche 1 mars 2009

Au monde...


On est au monde
Quelques secondes formidables
Ou fort minables
A toi de faire ou de défaire
A toi d'en faire des heures fécondes
.