vendredi 3 avril 2009

Ce soir...

Ce n'est pas parce que l'on est pas doué pour quelque chose que l'on a pas le droit de le faire. Alors on s'y attelle. Et petit à petit, ça vient. Qui sait, peut-être que dans mille ans on réussira à feindre la facilité. Qu'importe. Ce soir on sera là.
En plus c'est la reprise. Le meilleur morceau. Un petit coup d'arrêt ça fout toujours l'amertume, mais sans arrêt, pas de reprise possible. Il peut bien pleuvoir à torrent, me manquer de précieuses heures de sommeil, le pollen embraser mes tubulures, ce soir je serai là, à tes côtés, au milieu de la tempête, on mettra les mains dans le cambouis et on fera ce que l'on peut pour mener la barque à bon port...
Il y a des moments où on va serrer les dents. Tu sais bien qu'il est trop frais celui-là, à peine hier aprem, qu'on a changé quatorze fois d'idée pour la fin, le début, le milieu, que si on était sages on le jouerait pas ce soir. Mais défi. Sans filet. On ne pourra compter sur aucune prédisposition naturelle, aucune inspiration salvatrice. Juste l'envie.
Il est probable que quelques inepties s'échappent de nos bouches, entre deux césures, afin de cacher notre embarras et notre timidité, peut-être même masquer nos sentiments d'usurpateurs patentés... Alors si ça nous amuse, si on s'en rappelle, ou parfois même si ça vous dérange, on traînera ce propos comme un tic pendant quelques temps, quelquefois toute une vie...
Et puis il y a tous ces petits moments qui nous appartiennent, dont je ne ferai pas mention ici, ces petits rituels, ces petites manies que l'on est les seuls à connaître, et qui nous aident à imaginer que l'on maîtrise un minimum tout ceci...
Ah oui, au fait. Surtout ne change rien. A toute...

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