dimanche 24 juin 2007

Urgence..!

Non, je ne vous parlerai pas de ce magnifique feuilleton gorgé d’émotions intenses où le moindre défibrillateur fait vibrer la ménagère de moins de cinquante ans (maman, passe ton tour...) mais bel et bien de notre ami (je sais pas pour vous mais moi c’est mon pote) Patrick Pelloux, chef urgentiste, président de l’association des médecins urgentistes, et chroniqueur à ses heures. Certains demanderont d’ailleurs quand est-ce qu’il travaille avec tout ce qu’on le voit dans les médias (c’est souvent des médecins d’ailleurs c’est bizarre…) ce à quoi je répondrai que ta gueule, tu fais quoi toi pour les autres...
C’est fou ça, à chaque fois qu’un type (ou une femme, parité oblige) sort de l’anonymat, allez hop, on y va à bras raccourcis, ouais, il ferait mieux de bosser, il nous donne des leçons, il est mégalo… Y’a qu’à voir Bové ce qu’il prend dans la gueule alors qu’il aura tout de même contribué grandement au fait qu’on parle de certaines choses. Mais là n’est pas le propos, en général vaut mieux fermer sa gueule, comme ça t’es sûr qu’il t’arrive rien…



Enfin bref, Pelloux n’est pas trop le genre la fermer et signe toutes les semaines une petite chronique dans Charlie hebdo, et vlati pas que le Cherche midi nous fait le plaisir de compiler ça dans un bon gros pavé, le tout agrémenté des dessins de ce grave de Charb parus avec les articles…
Et bien moi je dis oui, je l’ai mis aux commodités, et je redévore les tranches de vie chaque jour, en me disant que y’en a qu’on non seulement du courage, mais en plus du talent, et ça me fait une fois de plus me dire que je vénère tous ces anonymes, pompiers, infirmiers, voire bénévoles qui ne roulent pas sur l’or et qui font des métiers de tarés.
Et, comme le dit si justement Val dans sa préface : « Patrick (…) croit en l’humanité, et celui qui s’en moque ferait bien de le faire discrètement, parce qu’un jour ou l’autre il arrivera aux urgences agonisant, et il sera bien content de trouver un médecin qui croit en l’humanité »
Pelloux est poursuivi par le conseil de l’ordre, il dit des trucs qu’il ne faut pas dire. Il défend l’hôpital public et la vieille idée gauchiste selon laquelle tout être humain a le droit d’être soigné sans qu'on lui demande sa carte bleue, si possible dans un lit, et de plus pas après vingt quatre heures d’attente. Mais c’est sûrement pour se faire de la promo, comme ce mégalo de Bové, qui est prêt à aller en prison juste pour qu’on parle de lui… Ils abusent tout de même…
Lisez Pelloux, vous ne serez pas déçus, il vous invite au partage, avec des mots simples et des émotions vraies, vivez quelques instants aux urgences avec tout ce que cela comporte : la souffrance, la peur, le désespoir, le surréalisme, la possible capitulation, le ressaisissement, l’espérance, la solidarité, l’humanité, et la plume de ce véritable journaliste qui se fait plus affûtée et précise à chaque chronique, jusqu’à vous faire petit à petit dans les brumes du mercredi matin prendre Charlie à rebrousse-poil, histoire de voir poindre en tout premier la petite histoire…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Le temps s'écoule vite... déjà 21 jours... ;)