vendredi 9 mars 2007

Lettre à Sydgin


Moral dans les chaussettes ce matin, angine blanche, éreinté au réveil, sale nuit cauchemardesque, marre de ressasser le passé et de me faire une tambouille cervelesque...

Alors je suis enfin allé faire un petit tour sur ton blog, je le gardais sous le coude, pour un moment privilégié, comme un bonbon acidulé ou un baume cicatrisant, parce que je sais que la terre n'est pas heureusement peuplée que de calculateurs, chasseurs, sportifs, banquiers, ministres et autres assermenteurs, qu'il reste des gens comme toi, comme nous, comme eux, nos poteaux toujours là les jours de grand vent, qu'on est peut-être pas bien portant, fous, rêveurs, névrosés, utopiques, immatures, mais qu'on est encore debout, vivants, la rage au ventre, qu'on les emmerde, qu'on pisse contre le vent, qu'on brave le crabe et les statistiques, et que, bien qu'on sache que rien ne sert à rien, on trouve toujours malgré les douleurs une vraie place pour la poésie.
Comme dirait ma mère : "Mais quel âge vous avez ?!?"
On en a pas.

Merci à toi, mon ami, d'être ce que tu es, ne change rien.
Aux soirs d'ennui, je me retrace toutes ces routes sinueuses et intrépides que l'on a parcouru dans cette voiture magique, carosse de tous les possibles, et je remercie le hasard de t'avoir placé sur la route de mon adolescence attardée.

Porte-toi bien. Tu ne seras jamais tout à fait seul.

Ton ami, ton frère.

1 commentaire:

sydgin a dit…

merci vieux schnok :)