vendredi 9 mars 2007

Sur la mélancolie...

Je vais vous dire un petit truc les gars.
Je compte bien mettre sur ce blog des choses pas forcément super joyeuses comme on pourrait dire. Racler au fond, frôler les bords, raser les murs. Qu’on vienne pas me raconter que ça plombe l’ambiance sinon je viendrai saoul à vos banquets, m’accouder à la pièce montée et m’essuyer dans la traîne de la mariée.
Ben oui, des fois c’est glauque, et ça ne correspond pas forcément à une globalité. Je sais qu’à force de raconter des histoires noirasses on va encore dire que je suis triste ou sombre alors que je pense que ce serait une distorsion de la réalité. Alors qu'on peut être sombre sans être triste ! On va encore me taxer de dépressif ? Je prends ! Que ce soit bien clair. Je vais le dire ici une fois pour toute. Je pense être profondément dépressif, et à la fois profondément heureux et enflammé. Un dépressif c’est pas forcément un type qui vous emmerde avec des histoires autolysantes. Ce peut être aussi un trait de caractère, voire de clairvoyance... En fait j'ai l'impression que la normalité c'est la dépression. Et je le pense vraiment en plus !
Il y a des choses noires, dures, glauques, horribles, et je les regarde en face. Vivre tue, et c’est terrible, faut bien se carrer ça dans le crâne. Certains ont le droit de ne pas vouloir y penser, trouver que la douleur, la solitude et la mort, c’est triste, qu’on me laisse celui d’écouter ou regarder des trucs durs et vibrer, parfois verser ma larmichette, parfois repartir pour dix milles. Ça me fait du bien. Je ne suis sûr que d’une chose, je vais crever. Alors laissez-moi jouir jusqu’à la dernière goutte. Je ne vis pas à Disneyland, et si vous visitez mon site de poème, j’espère que vous décèlerez toute la vie qui en découle même si c’est pas toujours très gai. Moi, quand je suis mélancolique, c’est les fleurs, les musiques d’ascenseur, les plages de sable fin qui me foutent l’angoisse. Je vais soit mourir jeune, soit enterrer mes potes un par un. Vous trouvez ça drôle?
Par exemple, "Série noire", de Corneau, avec Dewaere et Trintignant, c’est glauque, ça tripatouille le bide, mais c’est bon, c’est la qu’on se dit « Putain, je suis vivant bordel, qu’est-ce que je regrette pas ! »

"Il n’y a plus rien", de Ferré, mais si, vous savez, le morceau de quinze minutes cinquante-cinq, « Quand je croise un couple dans la rue, je change de trottoir ! », ben par exemple, y’a des gens qui doivent pas comprendre qu’on puisse écouter ça. Un bon cafard, tu te le mets bien fort, tu hurles avec lui quelques phrases en levant le poing au ciel, en insultant les dieux et ça repart !!
Mon recueil de poèmes, dont vous pouvez retrouver des extraits sur La Vie normale, a failli s’appeler "Dysenterie", sorte de manière d’expliquer que je m’étais vidé pour l’écrire. En fait je crois que j’ai une explication que je ne veux pas admettre. Tout ça est assez égoïste. Ecrire me soulage et je trouve dommage de ne pas en faire profiter autrui si ça peut servir. Si une seule personne passe un moment agréable en lisant mes écrits, comme j’ai pu le faire avec ceux des autres, et bien c’est déjà ça de gagné. Ecrire, c’est assez prétentieux et nombriliste, alors l’offrir en partage au cas où ça puisse aider quelqu’un à repartir, ça rachète.
Ce que je voulais dire en substance, c’est que la beauté je la vois dans certaines choses, dont je vais aussi parler dans ce putain de blog. Tout ça en préambule du post que je voulais écrire précédemment où je voulais parler des quelques oeuvres, univers, vibrations qui m'ont sauvé de la folie ou de la défenestration à plusieurs reprises. Mais je peux pas m'empêcher de me justifier comme un con par peur d'incompréhension.
Voilà, on va pouvoir parler librement.

2 commentaires:

sydgin a dit…

Je vais finir par commenter partout...
alors :
a. Oui, la dysenterie, c'est déjà ça de gagné.
b. S'il te vient à l'idée de crever avant moi, ce qui ne serait même pas logique, n'y pense même pas.
c. Continue, comme un con, à te justifier. La dépression, une normalité ? Argh... je bascule donc de la marge..

Anonyme a dit…

T'inquiète pas, je mourrai très vieille...
Toi, tu feras comme tous les mecs, crever avant d'autres...et après d'autres.