samedi 19 juillet 2008

Pas à vendre...

On a retrouvé le père spirituel des pseudos-interviewer à la sauce Fogiel et Cie (eh oui, il a l'honneur d'avoir son nom cité en représentant de cette caste, car on doit lui reconnaitre le mérite d'avoir largement surpassé ses mentors...)
Peut-être depuis le temps a-t-il cessé de médire, peut-être même a-t-il cassé sa pipe. Ce ne serait que justice, j'espère au moins qu'il ne continue pas de lui briser menu dans l'au-delà (on a qu'à dire que je crois à un truc après la mort juste pour la phrase...)
Qu'il vienne baver en plein repas au resto, à minuit passé, à la sortie d'un concert, c'est déjà limite, mais je pense que rien ne vaut son entêtement et sa provoc facile. Vu que je ne serai jamais connu, je ne connaitrai jamais le privilège de répondre à ce genre de questions pertinentes. En fait pourquoi perdre son temps et s'échiner de la sorte ? Il doit continuer à penser exactement la même chose malgré les explications de son interlocuteur. Je crois que je dirais : "oui, d'accord, vous avez raison, mettez ce que vous voulez, ce qui vous fait plaisir, ce qui vous arrange."


- La question qu’on se pose bien sûr c’est
"oui ou non abandonnez-vous la chanson ?"
- La chanson, non !
- Le tour de chant alors.
- Je n’aime pas le mot abandonner.
- C’est une démission ça abandonner.
- Oui, ça a un côté Tour de France. J’arrête. J’arrête de chanter.
- Y’a quand même des raisons d’abandonner, on abandonne pas comme ça, on laisse pas tomber le public, selon la phrase consacrée, vous le faites pourtant !
- Mais non, mais non, mais non… Y’a quinze ans que je chante. Et c’est marrant, personne n’a voulu que je débute et personne veut que je m’arrête. Mais là j’ai envie de respirer un peu.
- Mais ça correspond quand même à une certaine misanthropie.
- Non.
- Vous avez écrit
"Ces gens-là", est-ce que c’est "Ces gens-là" que vous voulez fuir ?
- Non non, pas du tout. Pas du tout !
- C’est pour fuir les gens que vous vous arrêtez !
- Non, oh non, oh non, oh non ! Vous lisez trop vous ! Non, c’est pour aller voir, c’est pour avoir le temps d’aimer justement. J’ai un rythme de vie ou j’ai peut-être plus très bien le temps d’aimer. J’ai envie d’aller voir, de regarder, m’offrir le temps de me taire. C’est bon ça. Ça j’ai envie. Que ça. Ça s’appelle la liberté.
- M’enfin, quand même, pour toute une, disons une jeunesse par exemple, les gens qui vous ont suivi pendant ces quinze ans, ceux qui vous ont accepté, d’emblée, on a l’impression que vous vous retirez presque bourgeoisement, une fois fortune faite, vous dites bon ben maintenant je m’arrête, je retourne chez moi, ça vous gêne pas un petit peu ?
- Votre question me gêne, parce que, parce qu’elle est fausse complètement votre question. Je suis pas à vendre, vous comprenez ? J’ai pas envie d’être à vendre, et je suis pas à vendre. Et j’ai envie de vivre ma vie comme j’ai envie de la vivre.

samedi 12 juillet 2008

Projeter...




















Ce ne sera pas pour tout de suite.
Encore quelques démons à chasser, quelques cloisons à abattre.
Mais c'est certain, je ne me résoudrai pas à abandonner la partie.
Attends-moi...
Un matin, je braverai encore une fois mon histoire, la mettrai au pli, au pas, et je franchirai à nouveau les portes du canal, laissant derrière moi le plancher vermoulu.

jeudi 10 juillet 2008

Mascarade... (2)


Rejet accidentel d'uranium à Tricastin : des relevés ont été effectués dans la nappe, et n'ont révélé "aucun élément anormal" selon l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN).

Je dois encore être frappé d'une crise de paranoïa, mais j'ai l'impression qu'on se fout ouvertement de ma gueule...
En même temps, ils sont pas du genre à mentir sur ce genre de sujet grave...

mercredi 2 juillet 2008

Mascarade...



"A l'issue des très nombreuses expertises acquises au dossier, il n'était pas envisageable d'affirmer un lien incontestable entre l'utilisation du Fipronil (principe actif du Régent) dans l'enrobage des semences et les surmortalités des abeilles constatées à l'occasion des campagnes 2002 et 2003", estime les réquisitions communiquées aux avocats des différentes parties.
Le procureur Claude Derens demande en conséquence un non-lieu en faveur de BASF et de Bayer et de leurs deux PDG.

mercredi 25 juin 2008

Tous les matins je me lève



Vous voulez savoir une chose, Boltanski ? Tous les jours je me lève à midi. Tous les jours. Et ça ne m'empêche pas de vivre, d'élever mes enfants, de me taper un cent soixante sur la route de la côte et de rejeter les poissons à la mer.
Je n'ai jamais pu m'entendre avec des gens comme vous, parce que vous vous comportez comme si les accidents de voiture n'existaient pas. Mais ils existent, monsieur Boltanski. Et ce sont parfois les meilleurs élèves des auto-écoles qui les provoquent.





(Tous les matins je me lève - Jean-Paul Dubois - Laffont - 1988)

jeudi 19 juin 2008

Mimi 86...

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"Ben dis donc c'est pas gai ton truc..!"
Oui, je sais, je casse l'ambiance, mais en même temps, tu l'as vue l'ambiance..?
J'y peux rien moi si quand on vit trop vieux on enterre tous ses potes..!

Et j'y peux rien non plus moi si on est le dix-neuf juin, et qui dit dix-neuf juin dit dix-neuf juin quatre-vingt six, et qui dit dix-neuf juin quatre-vingt six dit Coluche. (bon, ok , j'avoue, j'ai fait un copier-coller...)

Ce jour-là, après m'être fadé tout le long des vacances les hordes de supporters ibériques du "mùndial" comme ils disaient, j'étais de retour d'Espagne avec mes grand-parents maternel dans leur 305 bleue métallisée, vitres électriques, quand le poste a craché que Michel Colucci avait cassé sa pipe dans un accident de moto, sur la route de Grasse.
C'est marrant, en fermant les yeux je peux revoir avec exactitude le décor, alors instantanément figé. Une longue portion d'autoroute en montée, coincée entre les arbres. Ça me l'a fait aussi pour Gainsbourg et Ferré. Pour Brel, je m'en rappelle pas bien parce que j'étais pas né.

Coluche, il m'avait tenu compagnie sur la platine de mon père quand j'avais peur de camper dans le jardin et que je dormais tout seul à la maison pendant que les autres faisaient les cons dans la tente. Il y avait un disque : "Mes adieux au music-hall". Je comprenais pas tout, mais en tout cas, quoi de plus logique que de mourir après ses adieux... pour moi Coluche c'était surtout ce disque. Pas un de ceux où s'enchainent ce qu'on appelle les "sketches" (que c'est laid...), qui racontent en général une petite saynète jouée par un personnage fictif. Non, c'était Coluche qui nous parlait, me parlait, commentait l'actualité, la politique, racontait son enfance, ce que l'on appelle maintenant le "stand-up", qui apparemment est devenu nouveau (je me marre...), en tout cas au moins autant que le slam de Ferré dans les années 70...


Je me rappelle, je t'avais fait croire que sur la pochette il était pas maquillé, que son nez était vraiment rouge naturellement, mais je suis pas sûr que tu m'avais cru... Dans ses lunettes était écrit comme à la main "à Véronique". Je me disais que ça devait être sa chérie et qu'elle devait être vachement fière...

Et puis il y avait eu Tchao Pantin, vu en cachette à la télé, et une grande gifle. De la poésie, de la noirceur, du cambouis, et un truc comme de l'amour, avec la jeune et libre "Lola" (Agnès Soral) qui m'avait fait comme une drôle de sensation dans le bide...

dimanche 15 juin 2008

Petit inconnu...

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Tu étais là, attentif, absorbé, accroché à la moindre grappe d'accord, au moindre souffle guttural. je ne t'ai même pas vu manger, tu n'as pas quitté ta chaise deux heures de rang attendant avec impatience après chaque pause que les morceaux s'enchaînent à nouveau comme les perles d'un collier.
Tu m'as donné une coquille d'escargot comme un trésor déniché dans les graviers du jardin, il a rejoint la cravate du Québec libre dans la malette qui mine de rien commence à se remplir au fil des semaines...
Tu m'as demandé mon prénom, je ne connais même pas le tien. Merci minot.

samedi 7 juin 2008

Transit...

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Je ne suis pas plus dépendant ou handicapé du fait de ne pas pouvoir prendre l'avion que toi de ne pas pouvoir ne pas le prendre. Dans les deux cas, une des deux alternatives nous est impossible.

Chacun sa manière de prendre de la hauteur...

mercredi 4 juin 2008

Pedigree...

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Restons dans le domaine de la pensée critique, qui finalement est peut-être la base de toute architecture, tout raisonnement sensé. Allons droit au but. Quel peut donc en être le pire travers ? Le pire ennemi ? Le temps et la place pour les énumérer nous faisant défaut, considérons le plus insidieux, le plus vil et en définitive le plus contradictoire pour ceux qui auraient vite fait bien fait de se compter dans l'avant-garde. N'ayons pas peur des mots, le plus grand viol psychologique est sans doute celui qui nous guette si on ne prend aucun recul sur les choses et sur soi-même : La pensée circonstantielle, orpheline.
Changer de discours selon les conjonctures, l'affectif et la connivence, changer de manière de penser, pire, révéler finalement que l'on a aucun cheminement de cette pensée, mais que c'est l'opportunisme, ou mieux l'opportunité qui dirige nos pas. Qu'un fait, sa cause et sa conséquence puisse changer selon le cas ou la personne est le pire des schémas envisageable.
Prenons un exemple classique, donc anodin, mais précis. Celui pour lequel on vous reprochera une fois encore d'exagérer.

Des amis (proches c'est mieux) vont manger "Chez Etienne", au Panier. Institution Marseillaise (de moins en moins...), ce restaurant a la particularité de faire payer à la gueule du client, genre plus tu viens avé l'assent, moins c'est cher. Super-drôle selon mes amis, d'ailleurs marseillais, et qui connaissent un peu le patron. A pisser dans sa culotte selon les autres, qui ne font pas parti du truc, de la famille, de la caste, de la race. j'aurais bien rigolé avec vous, mais j'ai les lèvres gercées...

Alors, pour pas me fâcher avec mes amis, que je compte sur la main gauche de Django Reinhardt, je vais encore fermer ma gueule et tant pis pour les ulcères. Je vais les laisser croire que la plaisanterie peut couvrir les préceptes les plus dangereux. C'est ça ou j'endosse ipso facto les frusques du râleur, jaloux, associable, le fameux, l'aigri, le frustré. Allez tous vous faire pénétrer par le fascisme rampant dans la jovialité. Je suis désolé mais par réflexe je me mets du côté des opprimés... Tant pis si on doit de retrouver face à face...
Alors pour en revenir à l'histoire, certains vont penser qu'on est en colère de vexation, parce qu'on a payé plus cher, et rabaissent à nouveau au ras des paquerettes le vrai débat qui peut avoir lieu derrière cet anecdote à première vue sans importance. Finalement, je crois que ce qui me rendrait le plus mal à l'aise serait la compromission, impossible de partir sans casquer au plus large... J'te crâme à la gueule un bifton à la Gainsbarre.
Mais excusez-moi, ça fait parti de la tradition, j'avais mal compris, pardon, j'aurais peut-être dû emmener ma fille à exciser, ou à vendre... C'est une galéjade ? ça fait parti de l'esprit marseillais peuchère ! Ce doit être comme la crasse, l'éliminer revient à tuer Marseille, malheureux !

Demain, à mon tour, je te parlerai d'un endroit ou le tarif n'est pas le même pour les noirs, les arabes, les juifs, les pédés. Ou les hommes et les femmes (genre boites de nuit..!). Tu te révolteras, en appelant aux droits de l'homme et à la saloperie de ce monde que tu enfantes également, comme eux, dent gatée pour dent gatée. Tu crieras au fascisme sans te rendre compte que tu en es le pire représentant car tu avances masqué. Des autres et de toi-même. Et moi je te répèterai que je préfère encore les vrais salauds, ceux qui assument, qui ont choisi leur camp, dans la sincérité et en toute loyauté. Peut-être pensent-ils de travers, mais en toute franchise, de toute leur âme, dans la conviction bordel..!

Ce soir, tu rentreras chez toi boire ton café Max Havelaar dans des espadrilles conçues sans chlore, t'auras bouffé tes cinq putains de légumes, tu choisiras ton programme vespéral, probablement Artésien, en oubliant simplement le fait que tu es complice, que tu as payé (moins cher, c'est vrai...), et que dans tout système réactionnaire il y a une chaîne dont tu es un des maillons.
Il y a des endroits dans ce cher pays où on est honoré par le fait que les gens se déplacent pour découvrir votre région, votre ville, votre patrimoine, votre culture, et où on vous offre l'apéro sans discours, sans le crier sur les toits. Ici, l'étranger est mauvais, forcément, puisqu'il est différent. On ne trie plus par race, religion, pays, région, mais à l'estampillage, à la tronche et à l'accent, le sceau de la bêtise faisant foi.
Si tu acceptes qu'un parisien ou un lyonnais paye plus cher que toi, tu es associé, complice, et par là-même coupable. Tu ne vaux pas plus cher que le pire des ennemis que tu crois combattre en de beaux discours bienséants...

Mais tu dois avoir raison, je divague, je confonds tout, je dramatise, je délire.

Bon appétit.

samedi 31 mai 2008

Percevoir...

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Le vrai penseur critique admet ce que peu de gens sont disposés à reconnaître : à savoir que nous ne devrions pas nous fier de manière routinière à nos perceptions et notre mémoire.

James E. Alcock

jeudi 29 mai 2008

La pudeur, tu connais..?


Triste contraste.

A ma gauche, un vieux barbu penche puis fouille un container, en tire une boule de papier aluminium dont il récupère un crouton de sandwich qu'il renifle, puis porte à sa bouche. Il se pense sûrement seul au monde, mais il représente la france montante...

A ma droite, mon voisin de terrasse feuillette notre fameux quotidien sportif, avec en accroche une question cruciale, que tout le monde se pose, à savoir si une poignée de milliardaire va digérer sa non sélection pour une compétition sportive...

On est décidement pas du même monde...

lundi 26 mai 2008

Happy hour...

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"Le gouvernement envisage d'interdire les happy hours, selon un document de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie adressé aux fabricants d'alcool."

Boire, c'est déjà pas moral, alors à moitié prix...

Je voudrais, avant de passer l'arme à gauche, avant que la faux ne me fauche, tel jour telle heure en telle année, sans fric sans papier sans notaire, remercier ici notre gouvernement à tous (bah oui, c'est la règle du jeu, tu votes pas pour eux mais ils décident quand même...) pour les magnifiques lois qui fleurissent ici et là afin de nous protéger de nous-même, nonobstant le risque fort probable que celles-ci s'avérent une fois encore plus pernicieuses que salvatrices...
(Si je voulais je faisais plus long comme phrase mais j'étais pas en forme...)



A force de déresponsabiliser les gens, de les assister mentalement, on les rend serviles, ineptes, imbéciles. Nous allons finir par croire que c'est le but de la manoeuvre... Mais que j'ai l'esprit tordu, on veut nous aider et je fais la fine bouche... Après les étiquettes au pictogramme de femme enceinte s'envoyant un bon verre de pif, les fumer tue (sans blague!), les pubs pour les goûters dégueulant de sucre nous conseillant de manger des légumes, quel donc sera le prochain chantier du gouvernement ?

Allez, ne soyons pas rancunier, je veux participer. Un ami urgentiste de Lyon m'a raconté qu'il a retrouvé plusieurs fois dans son service des personnes avec le fondement encombré d'une canette de Perrier, souvent brisée par les sphincters, jolie opération en perspective... Je propose une jolie vignette sur les bouteilles de cette marque (profitons, c'est Roland Garros, ça va jaser...) représentant un orifice anal obstrué par la dite bouteille barré en rouge. Ajoutons-y aussi les oreilles, les gens sont si pervers...


L'autre matin, à lapproche d'un radar, en fixant mon compteur pour ne pas dépasser d'un kilomètre-heure la vitesse autorisée par la loi, je me suis rendu compte que j'étais beaucoup plus prudent quand je matais les feux de stop de la voiture de devant...

samedi 24 mai 2008

jeudi 22 mai 2008

lundi 19 mai 2008

Prudence...


Il n'y a pas mille manières de vivre sa vie. Nous pourrions même avancer que deux façons reconnaissables se détachent principalement.

Tout d'abord, s'arranger avec elle, prendre les choses comme elles viennent, au fil du temps, au jour le jour. Principe de vie souvent montré du doigt, car non assez adulte dans nos sociétés contemporaines, surtout pour une personne soumise à responsabilités.

Ou bien alors savoir prévoir, calculer, prévenir, échelonner, et user de méthode afin d'endiguer les embûches de l'existence.

L'une des deux manières comporte un grand risque. Ne vous laissez point aveugler comme un lapin dans les phares d'une voiture, assourdir par les sirènes de la prudence.

A la réflexion, le risque s'inclut bien plus profondément dans la seconde alternative. Car raisonner à long terme revient à faire un pari sur l'avenir. Tout calcul basé sur une espérance de vie moyenne devient caduc ou erroné à partir du moment où celle-ci est abrégée précipitamment. Et qui peut donc avoir la présomption, l'outrecuidance d'en apprécier le terme ? Baser sa philosophie sur l'hypotèse d'un futur meilleur, de jalonner le quotidien d'efforts inimaginables ayant seulement pour but la prospective d'un avenir moins délétaire est aussi hasardeux ou suicidaire que de s'en remettre à son horoscope.

Evidemment, chacun d'entre nous serait tenté d'y proposer une troisième voie. Celle d'un risque calculé, raisonné. Elle doit exister, celà est probable. Mais ne point négliger le tiraillement incessant qui en résulte alors, notre nature première nous invitant sans cesse à suivre une ligne sans en déroger et accumuler alors frustrations inéluctables...





L'autre jour, dans la rue, un sympathique petit enfant bien élevé est venu me mettre en garde :

- Il ne faut pas fumer, tu vas mourir..!

Je n'ai pas pu m'empêcher de lui répondre que lui aussi...

mardi 6 mai 2008

Entrevue...



Décidement monsieur Polaris, vous ne m'aurez rien épargné...

lundi 28 avril 2008

Devinette...

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A votre avis, quel produit arrive en tête des "biens de consommation culturels" cette année dans le monde..?
Non non, pas le livre, ni le disque, ni même le film en dvd, je vous le donne en mille : le jeu vidéo !
Je ne savais même pas que ça en faisait parti, je suis vraiment à la ramasse...

Heureusement, pour les jeunes, il y a aussi le sport...

Tu disais quoi déjà, c'est par où la sortie..?

samedi 26 avril 2008

Où elle était la musique..?

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Là, tapie entre deux côtes, deux interstices. Planquée entre deux eaux, histoire de ne pas servir d'alibi, de colmatage, d'ornement. Elle a attendu le moment propice et guide mes tâtonnements hésitants.
La musique, je ne l'écoute pas, je m'en nourris. J'en bouffe, m'en gave, elle me remplit jusqu'à l'os, le long de chaque vertèbre. Elle m'aide à transpirer, exulter, transmettre, transcrire, pénétrer.
Je vais te le dire maintenant, te le cracher à la figure si tu ne l'entends pas, baver la déconfiture, c'est pour celà que j'apprécie le verbe, elle m'aide à le magnifier. Elle le transcende, le plante au fond du bide, le dénature à foison, comme bon lui semble, en fait l'arme parfaite, la vengeance absolue.
Rien à foutre des discours partisans ou de ce qu'on voudrait bien me faire croire. Entassez-vous pour la dernière hype, divertissez-vous, mettez l'ambiance, moi, je jouerai les oiseaux de mauvaise augure.
Elle trône au milieu du salon, ou engoncée au vestibule, elle grince, elle couine, elle blâme ou encourage, chante la révolte ou l'insoumission, vous rend mime au crachat décibélique, sinon alors comment entendre la petite larme, le petit grêlon au fond de la gorge comme un petit animal étranglé.
Tais-toi, tu parleras après, ou alors fais mieux, coupe-moi maintenant, attache-moi les bras dans le dos, baïllonette-moi la gueule, sinon boucle-là et écoute, laisse-toi ouvrir, le coeur à l'heure, assume enfin les choses, dégouline de vérité et prends tout pour argent comptant, dans la minute, la seconde, et sa plus petite division.
Rien est tout, tout n'est rien, cherche la racine qui te campe au sol, rejette le labourage tenté ou intenté, s'il le faut baisse ton froc, puis assied-toi et contemple les fêlures de toutes ces carcasses invincibles, tu y es presque, au-dedans de toi, là, tout près. J'y suis. Je t'attends...

mardi 22 avril 2008

Le Grand saut...


Non jacques, je ne continuerai pas à vendre mes bretelles ou mes cornichons, même pas encore un an ou deux, je vais être celui qui va écrire ce livre, quitte à plonger...

vendredi 18 avril 2008

Vide...


La recherche a besoin d'argent dans deux domaines prioritaires : le cancer et les missiles antimissiles.
Pour les missiles antimissiles, il y a les impôts. Pour le cancer, on fait la quête.

Un nouveau recueil de Pierre Desproges (!), en poche, publié par sa femme : "Fonds de tiroir" (avec une jolie préface de Renaud).

mardi 15 avril 2008

La France décroche la médaille d'or devant Pékin...

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Non, vous ne rêvez pas, oui vous avez bien fait d'avoir eu peur pour les futures atteintes à votre vie personnelle et vos libertés ce fameux soir du 6 mai. Ce que je viens de découvrir au réveil donne la chair de poule.
Non, ça ne se passe pas en Chine (vous savez, ce grand pays qu'il ne faut pas froisser en agitant un drapeau, devant qui on s'agenouille pour quelques contrats et que nos fameux athlètes se languissent de rejoindre sans encombres vu qu'ils s'entraînent depuis quatre ans, vous vous rendez pas compte ma bonne dame...), ça ne se passe pas non plus en Russie ou à Cuba, ni dans une dictature centrafricaine, mais bien chez nous, le pays des droits de l'homme (Ha, ha, ha...)

Voici donc la sortie d'un nouveau logiciel baptisé "Ardoise", qui, en remplacement de l'actuel possedé par la police et la gendarmerie permettrait de rentrer des renseignements personnels sur toute individu ayant un contact avec eux, et ce pour n'importe quelle procédure, qu'elle soit entendue comme victime, témoin ou auteur..!
Je vous le donne en mille, un policier ou un gendarme pourrait ainsi préciser dans la rubrique état de la personne les informations suivantes : homosexuel, handicapé, sans domicile fixe, permanent syndical...

Mais n'allez pas voir ici un fichage quelconque, gauchiste que vous êtes, j'imagine qu'ils vont vite nous rassurer en expliquant qu'ils veulent notre sécurité... ouf...

Personnellement, je rajouterais une case religion, on pourrait même découper des petites insignes correspondant aux cases, jaunes ou roses, mais je vais me renseigner, je crois que le brevet a déjà été déposé...

mercredi 9 avril 2008

L'Etrangère

En cherchant un nouveau morceau à jouer et chanter pour un répertoire "chanson française" (j'aime pas ce terme mais bon...) je suis tombé sur la reprise de Sanseverino de l'Etrangère, encore un peu plus entraînante que la version originale (Texte Aragon, musique Ferré) et ça m'a mis une bonne patate de me dire que tout ça traversait pas mal le temps... il existe aussi à ma connaissance une version des Naufragés et une d'Yves Montand (mais là j'ai du mal, c'est épidermique...)

Allez, un peu de poésie ne faisant jamais de mal (surtout pour ce qu'on en bouffe...), voici donc L'Etrangère, en fait un extrait du poème "Après l'amour", paru en 1956 dans le recueil "Le Roman inachevé", sorte d'autobiographie d'Aragon mêlant récits et poésie.




















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Il existe près des écluses
Un bas quartier de bohémiens
Dont la belle jeunesse s'use
A démêler le tien du mien
En bande on s'y rend en voiture
Ordinairement au mois d'août
Ils disent la bonne aventure
Pour des piments et du vin doux

On passe la nuit claire à boire
On danse en frappant dans ses mains
On n'a pas le temps de le croire
Qu'il fait grand jour et c'est demain
On revient d'une seule traite
Gais sans un sou vaguement gris
Avec des fleurs plein les charrettes
Son destin dans la paume écrit

J'ai pris la main d'une éphémère
Qui m'a suivi dans ma maison
Elle avait les yeux d'outre-mer
Elle en montrait la déraison
Elle avait la marche légère
Et de longues jambes de faon
J'aimais déjà les étrangères
Quand j'étais un petit enfant

Celle-ci parla vite vite
De l'odeur des magnolias
Sa robe tomba tout de suite
Quand ma hâte la délia
En ce temps-là j'étais crédule
Un mot m'était promission
Et je prenais les campanules
Pour les fleurs de la passion

A chaque fois tout recommence
Toute musique me séduit
Et la plus banale romance
M'est l'éternelle poésie
Nous avions joué de notre âme
Un long jour une courte nuit
Puis au matin bonsoir madame
L'amour s'achève avec la pluie

(Louis Aragon - Après l'amour - Le Roman inachevé - 1956)

vendredi 4 avril 2008

Ça sent la bière..!

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Bougnat, apporte-nous du vin, celui des noces et des festins, Fredo est revenu..!

dimanche 23 mars 2008

Une vie à t'attendre

Chaque jour. Chaque instant de chaque jour. T’attendre parce que tu cherchais tes clefs. Attendre que tu aies fini d’inonder la salle de bain, que tu avales ta dernière tartine, que tu achèves ta conversation téléphonique, que tu enfiles tes chaussures. Tu m’as volé au bas mot un tiers de ma vie. Ce n’est pas que je sois rancunier ou avare, mais cette estimation, j’ai eu le temps de la faire quelques milliers de fois pour patienter en silence. Alors quand j’ai estimé qu’il ne me restait plus que ce tiers-là à vivre, que j’attendais que tu te réveilles pour pouvoir enfin me préparer en vitesse, je t’ai étouffée dans ton oreiller, puis je suis parti en te laissant un mot qui te disait que je ne reviendrai pas et que ce n’était pas la peine de m’attendre.



vendredi 21 mars 2008

Entrée 4

Mon rendez-vous du mardi, aux aurores. La boule coincée dans le flipper. La trotteuse entre deux secondes. La bile habile. Allers-retours incorrigibles.

Et pourtant cette fois encore c'est trop long. Me manquent atrocément les brumes matinales et l'attente aigre-douce. Que le temps avale les heures et que les yeux collés par les effluves d'une nuit trop courte je suive à nouveau à l'aveuglette les blanches lignes menant à toi...

jeudi 20 mars 2008

Connivence...

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Et ça donne dans la connivence
C’est la grande foire à la saucisse
De triples alliances en déférence
Abacules d’un même édifice

Et le jury part au renard
Distribue la mendicité
La fumée blanche est au rencard
On traque l’originalité

Et on déroule les grands tapis
C’est l’heure des commémorations
Le premier prix pour le mépris
Camaraderie à l’étalon

Et chaque patrie refait ses comptes
Tire la couverture en crépon
Et personne ne rougit de honte
Ca transpire la haute trahison

Et ça rétribue les bons points
Et les gifles à répercussion
Menu du jour tarte au chafouin
Un glousse café et l’addition

mercredi 19 mars 2008

RAUS!


Même si le mon810 pullule déjà, la grenade n'est pas encore dégoupillée et nos frocs pas déjà sur les chevilles.

Aucun retour en arrière possible, la suite nous appartient...

lundi 17 mars 2008

Logique...(2)

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Marseille égale à elle-même, jonchée de bordilles...

jeudi 13 mars 2008

La palme est attribuée à...

... Rachida Dati pour : "La médecine n'est pas là pour administrer des substances létales."

Que le putain de dieu bien planqué dans les cieux échange le tailleur Chanel de notre chère ministre de la justice - qui s'emploie à faire virer les journalistes de ses réunions publiques (cf http://www.latelelibre.fr ) - contre la tumeur de la souffrante Chantal Sébire qui demande juste un peu d'humanité.

Mais non, ne rêvons pas, ce qui est autorisé pour les chiens ne l'est pas pour les humains... Même si on le demande, le supplie... Mourir est interdit par la loi...

Je savais que la médecine était là pour soigner, mais, comme un grand naïf, je pensais qu'elle avait aussi pour soucis de nous ôter la souffrance... Râté...

samedi 8 mars 2008

Le Trouble

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Besoin de personne
Juste céder au trouble
Me sentir vivant
Circulation fluide

La main fidèle
Au bout du bras
L’enveloppe agréable
Irrigation paisible

Les envies résonnent
Ca tape dans l’bide
L’échine qui frissonne
Profite

Le téléphone sonne
Dans le vide
La communication
C’est pas pour le moment

Le concert des klaxons
S’active tranquille
La fièvre se détend
Flâne comme au premier jour

Les cloches carillonnent
Les imbéciles
Seront fidèles à l’appel
Futile

Profite encore un peu
Ca revient vite
Et ça trotte dans la tête
Cousine d’auparavant

Le frisson qui s’échine
Qui périclite
Et ça tombe sur le front
Et ça vous montre les dents