lundi 19 mai 2008

Prudence...


Il n'y a pas mille manières de vivre sa vie. Nous pourrions même avancer que deux façons reconnaissables se détachent principalement.

Tout d'abord, s'arranger avec elle, prendre les choses comme elles viennent, au fil du temps, au jour le jour. Principe de vie souvent montré du doigt, car non assez adulte dans nos sociétés contemporaines, surtout pour une personne soumise à responsabilités.

Ou bien alors savoir prévoir, calculer, prévenir, échelonner, et user de méthode afin d'endiguer les embûches de l'existence.

L'une des deux manières comporte un grand risque. Ne vous laissez point aveugler comme un lapin dans les phares d'une voiture, assourdir par les sirènes de la prudence.

A la réflexion, le risque s'inclut bien plus profondément dans la seconde alternative. Car raisonner à long terme revient à faire un pari sur l'avenir. Tout calcul basé sur une espérance de vie moyenne devient caduc ou erroné à partir du moment où celle-ci est abrégée précipitamment. Et qui peut donc avoir la présomption, l'outrecuidance d'en apprécier le terme ? Baser sa philosophie sur l'hypotèse d'un futur meilleur, de jalonner le quotidien d'efforts inimaginables ayant seulement pour but la prospective d'un avenir moins délétaire est aussi hasardeux ou suicidaire que de s'en remettre à son horoscope.

Evidemment, chacun d'entre nous serait tenté d'y proposer une troisième voie. Celle d'un risque calculé, raisonné. Elle doit exister, celà est probable. Mais ne point négliger le tiraillement incessant qui en résulte alors, notre nature première nous invitant sans cesse à suivre une ligne sans en déroger et accumuler alors frustrations inéluctables...





L'autre jour, dans la rue, un sympathique petit enfant bien élevé est venu me mettre en garde :

- Il ne faut pas fumer, tu vas mourir..!

Je n'ai pas pu m'empêcher de lui répondre que lui aussi...

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