dimanche 16 août 2009

Le Cri...

Tuer l'excès dans l'oeuf.
Sans violence, cuisson à l'étouffée.
Des mots lisses comme le mica.
Jamais un seul plus haut que l'autre.
Le sourire comme une redingote à l'épreuve de tout temps.
De bons sentiments sur une belle tartine de miel.
Et on saupoudre d'une jolie couche de vernis incolore.
Briller, briller sans cesse.
Regarder ensemble dans la même direction.
Panser pour ne pas penser.
Toujours racler le fond de la casserole.
Hic du moujik, image subliminable, il reste quatre-vingt huit kilomètres au compteur.
Arrange-toi avec ça...










Le cri, étouffé devant un tribunal populaire, à la littérature le cri, à l'encyclopédie, encadré à Oslo..! Des cernes, des valises comme des bouteilles de gaz, prêtes à briser la vitrine, à te péter à la gueule s'il le faut, des petits bouts de bienséance un peu partout sur le tapis du salon, ça fait désordre en devanture...
Moi, violent ? jamais ! Juste une éponge à neutrons, on emmagasine tout dans l'arrière-boutique, on bourre, on bourre, et paf, on légifère, on prend la pesée, bien ou mal, gare à pas tergiverser !

Et bien si, ça tergiverse, ça verse même tout court, des larmes de crocodile maroquinier, ça verse dans le paternalisme à outrance, ça dégueule et dégouline de mièvrerie. Pardon, ça fait pas mal au moins j'espère ? Oh mais t'inquiètes, c'est pas grave, du mercurochrome sur une gueule de bois, quelques bandelettes et hop, le tour est déjoué..!
Alors on fausse compagnie, histoire de prendre l'air, prendre la fille de l'air, la fille du vent oui, et quand il est trop tard, on compte les poings, on te l'a dit, tribunal populaire, micro-trottoir, ça va super marcher, faire jaser jusque dans les ministères, désolé, y'a pas ma taille, alors je prends la porte de derrière...

Je suis loin.
Même plus une ombre, plus un instant.

Restera juste un silence assourdissant.

Aucun commentaire: