Dimanches
Les dimanches s’enfilent comme perles de collier
Et quand la nuit descend assassine traitresse
Je sens monter en moi la terrible paresse
Il faut alors beaucoup d’efforts pour respirer
Les dimanches se suivent et se ressemblent hélas
Ce visage amaigri me devient étranger
Je ne reconnais plus cet homme dans la glace
Mes pieds filent le long du raide sablier
Les dimanches me guettent semblent se rapprocher
Glissent en filigrane transperçant les semaines
Leurs pâles ombres planent au travers des persiennes
Je les sais elles me savent et pieds et poings liés
Les dimanches s’étendent me narguent à foison
La trotteuse à rebours semble moquer son monde
Seul un petit détail échappe à leur poison
Moi seul déciderai de l’heure de la seconde
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire