lundi 29 septembre 2008

De l'eau sur nos plumes...


Il parait qu'on assiste à un tremblement de terre généralisé qui ébranle le monde. Pourtant mon quartier est intact. Pas la moindre lézarde. Quand on ne possède rien, on a rien à perdre...
Et puis je vais vous faire une confidence. Le système peut bien kracher sous toutes les coutures, comment verser la moindre larme..? Il faudrait qu'on pleure un système dans lequel on ne partage que les pertes..! A vot' bon coeur messieurs-dames..!

Alors, je tire les rideaux et j'écoute parler Ferré.


Le vain espoir des mitraillés sous la mitraille
La poitrine qui bat sous les pâles médailles
Les Jésus désertant le fruit de tes entrailles

Les dentelles flottant au nez de la misère
Le loup blessé à mort qu'on regarde se taire
Le chant du coq et le silence de saint Pierre

Les cœurs déchiquetés qui parlent aux fantômes
Les gens de bien qui ont désintégré l'atome
Le Capital qui joue aux dés Notre Royaume

(Léo Ferré - A toi - 1968)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Putain, j'espère que ça va faire mal…