dimanche 23 mars 2008

Une vie à t'attendre

Chaque jour. Chaque instant de chaque jour. T’attendre parce que tu cherchais tes clefs. Attendre que tu aies fini d’inonder la salle de bain, que tu avales ta dernière tartine, que tu achèves ta conversation téléphonique, que tu enfiles tes chaussures. Tu m’as volé au bas mot un tiers de ma vie. Ce n’est pas que je sois rancunier ou avare, mais cette estimation, j’ai eu le temps de la faire quelques milliers de fois pour patienter en silence. Alors quand j’ai estimé qu’il ne me restait plus que ce tiers-là à vivre, que j’attendais que tu te réveilles pour pouvoir enfin me préparer en vitesse, je t’ai étouffée dans ton oreiller, puis je suis parti en te laissant un mot qui te disait que je ne reviendrai pas et que ce n’était pas la peine de m’attendre.



1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'espère que as pris ton pied avant de t'en aller...