lundi 21 janvier 2008

Y'a toujours un connard qui veut sauver la France...

On ne peut pas être contre la réforme, à moins de s'essayer à essuyer les tirs des bonnes gens, concernés, responsables, actifs, volontaires, ceux qui veulent aller de l'avant, qui ne peuvent pas rester dans la pusillanimité, qui ont soif de rupture... Il faut être l'ennemi de l'immobilisme, sinon on est un conservateur. Pas d'alternative.
Et pourtant parfois on en vient à se dire qu'il vaut mieux ne rien faire que faire des conneries. On dit souvent que si ce que l'on a à dire est moins beau que le silence alors il vaut mieux se taire. Ce qui sied aux paroles devrait s'appliquer aussi aux gestes.

Assités, nous sommes assistés..! On l'entend crier sans cesse... Assiégés même..!



Le problème est donc posé, il faut sauver la sécurité sociale, chaque jour plus fragilisée par son déficit. Trente ans que personne ne fait rien. Il faut un grand élan national, que tout le monde mette la main à la poche. Ainsi, en déremboursant les médicaments, faisant payer une part des soins, et grâce aux franchises médicales, on sauvera le système de santé que tout le monde nous envie... Du mercurochrome sur une jambe de bois. Mais vous voyez une autre solution? Tu veux, toi, être complice de sa petite mort?

Y'a-t-il une autre solution que la réforme? Evidemment, non, si l'on part du principe que la sécurité sociale est une entreprise et non un service public. Serait-ce les services publics qui coulent la France, la mettent à la traine de l'Europe? Apparemment oui, si l'on observe le détricotage de toutes nos singularités. Mais quel sombre crétin peut bien être aux commandes de toutes ces décisions indécentes ? On en reparlera dans quelques années...
Eh, j'ai une idée d'enfer, technocratique-ment au top : supprimons les remboursements tout en conservant les cotisations, et hop, à nous l'excédent! Ou plus fin, et plus moral, pas de soins pour les cancereux du foie et des poumons, z'avaient qu'à pas boire et fumer..!



Si demain le pays est menacé par une puissance ennemie, et que le gouvernement mobilise tout les fonds de l'état pour l'armement, qui ira voir à la dépense, qui demandera des comptes, qui se fera fusiller pour antipatriotisme ? Seulement ici le mal est bien plus insidieux, il ronge de l'intérieur. L'ennemi ne porte pas de barbe.

La sécurité sociale ne peut être qu'en déficit, son rôle est de subvenir aux besoin de santé des citoyens, pas d'être côtée au CAC 40. C'est donc juste une question de choix, pas de réforme. Ou du moins pas celle-là. Certains rêvent d'un porte-avion nucléaire supplémentaire (assez long cette fois?) d'autres, rêveurs, utopistes, gauchistes, que chacun ait la possibilité de se soigner. Encore une fois ce n'est qu'une question politique au sens noble du terme. Mais là n'est point la priorité. On a sûrement mieux à faire.

Le résultat de ce qui est en train d'être mis en place est assez simple. Si tu as de l'argent, tu soulages la douleur, tu guéris, sinon tu souffres et tu crèves. Quoi de plus logique, de plus mathématique, t'as qu'à être riche, feignant..!

Seulement n'oublions pas que les riches peuvent l'être grâce à un système qui a besoin des pauvres... Sans les miséreux, pas de système. Qui peut faire du profit sans smicard, sans chômeur prêt à baisser son froc pour un quignon de pain ?
Heureusement que les pauvres ne sont pas assez cultivés pour se rendre compte qu'ils sont les plus nombreux, les plus légitimes et qu'ils n'ont qu'à aller se servir.

La vérité n'est pas du coté du plus grand nombre, effectivement, parce qu'on ne veut pas qu'elle y soit. Le jour où le plus grand nombre sera à même, par sa culture et ses connaissances de choisir lui même sa vérité, il y a peu de chance pour qu'il se trompe. B. Vian

Un petit conseil, avant de tomber malade, vérifie bien que tu ne sois pas à découvert...

Allez, une bonne année, et surtout la santé..!

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